Arlene Foster, la cheffe du Parti unioniste démocrate (DUP), vendredi 3 mars à Omagh (Irlande du Nord). | PAUL FAITH / AFP

Les unionistes pro-britanniques ont obtenu 28 des 90 sièges de l’assemblée d’Irlande du Nord après les élections anticipées du jeudi 2 mars. Mais l’avance du parti unioniste démocrate (DUP) sur le Sinn Fein passe de dix à un seul siège, les nationalistes ayant obtenu 27 députés. A peine plus de mille voix séparent les deux formations.

« Avançons maintenant avec espoir, l’espoir que la civilité puisse désormais revenir dans notre (système) politique », a déclaré la Première ministre sortante, l’unioniste Arlene Foster, qau coeur d’une enquête judiciaire pour un scandale qui a précipité la chute du dernier gouvernement.

La dirigeante du Sinn Fein, Michelle O’Neill, a elle salué devant des journalistes « un jour formidable ». Les nationalistes ont bénéficié d’une participation de 65 %, la plus forte depuis près de 20 ans.

Londres pourrait reprendre le contrôle direct du pays

Les deux partis ont désormais trois semaines s’entendre pour sur la formation d’un gouvernement de partage du pouvoir. Les discussions s’annoncent difficiles. Mais au-delà de ces trois semaines, Londres reprendra un contrôle direct sur le pays dans le cadre du « direct rule ». Cette solution ne convient à aucun des deux camps.

Les unionistes ne pèseraient pas sur les négociations du Brexit alors que 56 % des Nord-Irlandais l’ont rejeté et l’idée de devoir rendre des comptes au parlement de Westminster n’enchante certainement pas un parti qui souhaite la réunification de l’Irlande.

Malgré tout, un accord entre les deux principales forces politiques du pays paraît peu probable. Le Sinn Fein demande notamment le retrait d’Arlene Foster qui n’a pas l’intention de quitter le pouvoir.