LA LISTE DE NOS ENVIES

Le monde fantastique des Lego, le collège fou fou fou d’Etrangeville, deux facettes d’Offenbach : à vous de choisir vos replays pour ce week-end.

La fabuleuse saga de la petite brique

Le monde secret de la petite brique Lego - bande annonce
Durée : 00:35

Quand Ole Kirk Christiansen, charpentier danois, crée les premiers jouets Lego, en 1932, ils sont en bois. Et c’est une pénurie du matériau, sept ans plus tard, qui obligera l’entrepreneur à se tourner vers le plastique. Une nécessité qui devient un coup de génie.

C’est le début de l’une des sagas industrielles les plus célèbres au monde. Aujourd’hui, Lego est un empire qui fabrique, chaque jour, 120 millions de briquettes dans le monde. Des briquettes qui occupent petits et grands, tous fans, dont certains vont même jusqu’à cultiver des rêves d’architecte. Pourquoi pas.

Voilà ce que raconte ce documentaire de Vincent Dupouy, qui mêle séquences avec des enfants, visite de l’usine danoise à Billund, rencontres avec des partenaires, designers, salariés de la marque. Un moyen de rendre vivant l’ensemble, à l’image du monde qui nous est décrit – avec ses secrets de fabrication, ses méthodes de création, ses innovations, ses plans marketing forcenés – mais aussi du jeu à la fois distrayant et pédagogique dont il parle.

Au bord de la faillite en 2003, l’entreprise a su réagir, opérant une remontée incroyable (le documentaire nous raconte comment), pour devenir aujourd’hui la marque la plus puissante du monde. Personne n’oserait s’en plaindre, ni les petits que l’on voit construire avec soin maisons, monuments, villes du futur.. ni les grands qui exposent leurs gigantesques ouvrages en briques multicolores lors de salons dédiés. Véronique Cauhapé

« Le Monde secret de la petite brique Lego », de Vincent Dupouy (France, 2016, 90 minutes). Sur Pluzz jusqu’au mardi 7.

Sacré collège !

Strange Hill High - "I have something important to say and it can't wait."
Durée : 01:16

Comment faire pour que la veille des vacances de Noël soit, en fait, le premier jour des vacances ? Peut-être en trafiquant la chaudière qui, une fois en panne, forcera le proviseur à fermer le collège. Eh bien, c’est chose faite, des petits malins s’étant instantanément attelés à la tâche. Mais voilà que la neige, à force de tomber, s’est tant amoncelée qu’elle a fini par bloquer toutes les issues. Les élèves et le personnel vont-ils être contraints de passer Noël dans l’établissement ? Allez savoir…

Car rien ne se passe jamais comme prévu au collège d’Etrangeville. Et tout y est un peu bizarre : le professeur de mathématiques est un robot, la bibliothèque est hantée, et des créatures venues d’on ne sait où ne se privent pas d’apparaître et de disparaître à leur gré.

Autant dire qu’on ne s’ennuie pas dans cette série d’animation britannique qui fourmille de références au cinéma (thriller, comédie musicale, fantastique), à la peinture (des horloges qui dégoulinent, comme chez Dali, sous l’effet de la chaleur) et à la littérature. Car au collège d’Etrangeville, ça danse, ça chante, ça discute, ça enquête, ça gesticule… Le tout servi par des personnages déjantés, des dialogues vifs et futés, une animation inhabituelle et sophistiquée. Bref, un délice. V. Ca.

« Le Collège d’Etrangeville », série d’animation créée par Yoshimi & Katoi (Royaume-Uni, 2014, 26 x 22 minutes). Les samedis à 5 h 20, dimanches à 5 h 05, et du lundi au vendredi à 5 h 15 sur France 4. Et sur Pluzz. A partir de 8 ans.

Offenbach pile et face

La Belle Hélène
Durée : 02:02

Les sites Internet dérivés de chaînes télévisées ont un double avantage : ils évitent à ces dernières d’affronter les chiffres d’audience décevants de programmations « de niche » ; ils permettent aux téléspectateurs de voir à leur guise, et ce pendant une longue période, de nombreuses retransmissions qui auraient, au mieux, connu une diffusion unique (ou limitée) et tardive.

On suggérera ainsi aux lyricomanes de goûter à deux facettes stylistiques et sonores de Jacques Offenbach, le roi du genre « opéra-bouffe », dont La Belle Hélène (1865) est l’un des titres qui ont fait – et font toujours – la gloire du compositeur. Le site Arte Concert propose, entre autres spectacles lyriques, la production de cet ouvrage, filmé en 2015 au Théâtre du Châtelet et passé à la moulinette ludique des effets vidéo de Pierrick Sorin.

Pour un Offenbach plus intime et délicat, on conseillera de regarder sur Culturebox la captation de Fantasio (1872), une rareté pleine de grâce mise en scène par Thomas Jolly, dont c’est la deuxième expérience lyrique. Ce joli spectacle, très bien interprété, évoque poétiquement un théâtre de tréteaux sans prétention. Renaud Machart

« Fantasio », de Jacques Offenbach. Solistes, Ensemble Aedes, Orchestre philharmonique de Radio France, Laurent Campellone (direction), Thomas Jolly (mise en scène), Julien Condemine (réalisation). Culturebox à la demande.

« La Belle Hélène », de Jacques Offenbach. Solistes, Orchestre Prométhée, Lorenzo Viotti (direction), Pierrick Sorin et Giorgio Barberio Corsetti (mise en scène), Philippe Béziat (réalisation). Sur Arte Concert à la demande.