Une manifestation pour la défense des droits des femmes, baptisée « Marche des femmes », à Washington DC, Etats-Unis, le 21 janvier. | JOSHUA LOTT / AFP

La Journée internationale des droits des femmes est traditionnellement l’occasion de « faire le point » sur les droits acquis, en France et dans le monde, et sur ceux qui restent à conquérir. Mais cette année, le 8 mars est un peu différent des autres : à quelques mois des élections présidentielle et législatives, les associations féministes cherchent à mettre la question des droits des femmes au cœur du débat politique.

Sur le plan international, l’année 2016 a aussi été le théâtre de nombreux mouvements de femmes pour sauvegarder le droit à l’avortement en Pologne ou en Corée du sud, contre les violences sexistes en Amérique latine et contre la misogynie manifeste de Donald Trump aux Etats-Unis. L’arrivée au pouvoir du milliardaire a été l’occasion d’une remobilisation des mouvements féministes, qui a culminé avec la Marche des femmes, à Washington DC, et dans le reste du pays, le 21 janvier.

Fortes de ces différentes mobilisations, dans une cinquantaine de pays, les associations féministes se sont mises d’accord pour organiser une « grève des femmes » le 8 mars. La mobilisation des associations en cette journée symbolique n’est certes pas une nouveauté. Mais c’est la première fois qu’une initiative commune est coordonnée sur les cinq continents.

Des problématiques nouvelles

Cette journée est aussi l’occasion de se pencher sur les inégalités qui continuent à peser sur les femmes en France. Quarante ans après le vote de la loi Veil qui légalise l’avortement, les objectifs des mouvements féministes ont changé. Si le respect des droits fondamentaux reste une priorité des mouvements féministes, dans un pays où, encore aujourd’hui, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint, d’autres problématiques ont émergé.

L’égalité salariale entre hommes et femmes, ces dernières étant rémunérées en moyenne 25,7 % de moins que leurs confrères masculins. Mais aussi la parité dans la représentation politique, la répartition des tâches domestiques ou encore le partage de l’espace public, où les femmes et les filles sont trop souvent réduites au statut de passantes furtives, alors que les hommes, eux, investissent pleinement nos espaces communs.

Le 8 mars sur Le Monde.fr

Pour mieux comprendre les problèmes anciens et récents de l’égalité hommes-femmes, Le Monde.fr vous propose d’échanger, au cours de la journée du 8 mars, avec des expertes :

  • 10 h 30 : « Harcèlement, violences : les droits des femmes sont-ils respectés en France ? » Discussion en direct sur Le Monde.fr avec Isabelle Steyer, avocate au barreau de Paris, spécialiste du droit des victimes et des violences conjugales.
  • 12 heures : « Quelles sont les raisons de l’écart des salaires entre hommes et femmes ? » Discussion en vidéo, par un Facebook Live, avec Séverine Lemière, économiste, professeure à l’université Paris-Descartes, spécialiste de l’égalité salariale.
  • 14 heures : « Dans l’espace public, filles et garçons sont-ils à égalité ? » Discussion avec Edith Maruéjouls, docteure en géographie, spécialiste de l’égalité dans la cour d’école, les loisirs des jeunes et l’espace public.

Nos journalistes à Paris et nos correspondants dans le monde suivront les mobilisations. Une « grève » des femmes à l’appel d’organisations féministes débutera officiellement à 15 h40. A Paris, un rassemblement organisé par des associations, des ONG et des syndicats est prévu place de la République à partir de 14 heures. Il sera suivi d’une marche jusqu’à l’opéra Garnier, à 17h30.

Vous pourrez également retrouver tous nos articles, cartes, tribunes et analyses sur des problématiques aussi diverses que l’éducation, la parité en politique ou le harcèlement sexuel au travail dans notre direct consacré à cette journée et à la « une » du Monde.fr.