Brice Hortefeux invité de « Questions d’info », sur LCP, le 8 mars. | Capture d'écran LCP

Trois jours après la remise en selle de François Fillon, Brice Hortefeux se veut optimiste pour son camp : « Si François Fillon trouve les mots, les gestes pour apaiser, pour rassembler, pour afficher sa volonté de surmonter les difficultés qui ont été rencontrées au cours de ces dernières semaines, les chances de l’alternance sont intactes », a souligné, mercredi 8 mars, le député européen, proche de Nicolas Sarkozy, lors de l’émission « Questions d’info », sur LCP, en partenariat avec Le Monde, France Info et l’AFP.

Lundi 6 mars, Brice Hortefeux était prêt à lâcher le candidat englué dans les affaires. Aujourd’hui, il le soutient, sous réserve, au nom, dit-il, de « l’unité de notre famille politique », condition sine qua non « pour réussir l’alternance ».

La semaine dernière, plus de deux cents élus ont lâché François Fillon. Interrogé sur les hommes qui vont désormais compter dans la campagne, Brice Hortefeux en a cité deux : Laurent Wauquiez, le président Les Républicains (LR) de la région Rhône-Alpes, « une personnalité forte de l’opposition républicaine qui doit naturellement jouer un rôle majeur dans cette campagne », et François Baroin, qui devrait, à terme, composer un ticket avec l’ancien premier ministre.

Les classes moyennes et populaires

L’eurodéputé a cité « quatre conditions » pour que François Fillon remonte dans les sondages : « Le retour à l’unité, un projet qui n’oublie pas les classes moyennes et populaires, l’implication des familles centristes et la confrontation avec les autres candidats. »

Depuis le début de la campagne, les partisans de Nicolas Sarkozy jugent le projet de rupture défendu par l’ancien premier ministre trop violent à l’égard des classes moyennes et populaires. Brice Hortefeux a pris acte des propositions du candidat en faveur d’un allégement des cotisations salariales – « nous avons été entendus » –, mais il maintient la pression.

« L’augmentation de deux points de la TVA est en débat », a- t- il indiqué. François Baroin n’y est pas favorable non plus ; il l’a écrit dans son livre Un chemin français (éditions JC Lattès) qui vient de paraître. Interrogé sur France Inter à la mi-février, le maire de Troyes a estimé que cette hausse ne devait pas concerner « tous les secteurs d’activité économique » car « si vous impactez les services, il y a un effet assez fort sur la consommation ». En développant son projet samedi 4 mars, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), François Fillon n’a pas évoqué le sujet.

Le candidat n’a pas les mains libres, il est sous la pression des sarkozystes qui, « quel que soit le résultat de l’élection présidentielle » auront un souci, « préserver l’unité de la famille ».