L’Insead est l’établissement français le mieux classé : il est 3e dans la catégorie « commerce et gestion ». | DR

Les palmarès mondiaux des universités se suivent et se ressemblent : la France, qui stagnait ou perdait du terrain dans les classements 2016 de Shanghai, du Times Higher Education et du britannique QS, enregistre également un recul dans le palmarès par discipline de ce dernier. Alors qu’il porte désormais sur 46 domaines – contre 42 en 2016 –, les grandes écoles et universités tricolores ne sont citées qu’à 22 reprises parmi les 50 premiers, contre 30 l’an passé.

Certains établissements étant mentionnés dans plusieurs disciplines, au final, seuls douze tricolores sont distingués. Si l’on se réfère au top 100 par discipline, le recul est moindre, mais réel : des établissements français sont cités 66 fois, contre 83 fois en 2016. Tout rang et disciplines confondus, l’Hexagone apparaît 282 fois, occupant 2,47 % des places, au lieu de 2,57 % l’an dernier.

Les établissements anglo-saxons, forts de leur taille, sont les grands gagnants de ce classement qui s’appuie principalement sur la réputation et le volume de publication et de citation dans les revues scientifiques : Harvard termine première dans 15 matières. Cambridge, Berkeley et Oxford se distinguent en terminant parmi les 10 premières dans une trentaine de disciplines.

Excellences tricolores

Ce recul global n’empêche pas quelques excellences tricolores. L’Institut européen d’administration des affaires (INSEAD) conserve ainsi sa troisième place mondiale en « Commerce et Gestion ». Deux autres « business school » françaises, régulièrement distinguées par le classement mondial du Financial Times y figurent : HEC Paris, qui gagne deux places pour se hisser en 12e position dans cette discipline, tandis que l’ESSEC continue de figurer parmi les « 51 à 100 meilleures universités au monde » dans ce même domaine.

Concernant les « Sciences politiques et les Relations internationales », Sciences Po Paris reste le 4e mieux classé. Concernant les « Arts du spectacle », le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP) gagne quelques rangs pour terminer 9e tandis que son équivalent lyonnais se classe 34e, alors qu’il faisait partie des établissements classés entre 51e et le 100e rang l’an dernier. AgroParisTech termine 9e dans la catégorie « Agriculture et Foresterie », en recul comparé à sa 5e place en 2016. L’Université de Bordeaux bondit de son côté dans le domaine de l’« Archéologie », passant de la 43e à la 16e place.

L’Ecole normale supérieure (ENS) de Paris demeure dans le top 50 en « Mathématiques » et « Philosophie », mais perd des rangs. Même chose pour Polytechnique, l’autre grande habituée des classements mondiaux, qui reste néanmoins bien classée en « Mathématiques » comme en « Physique et astronomie » (22e et 28e).

Côté universités, Paris 1 Panthéon Sorbonne demeure dans le top 50 pour cinq disciplines, tout en étant chaque fois moins bien classée que l’an dernier. Paris-Sorbonne (Paris IV) en sort dans trois disciplines, mais se distingue toujours en langues (18e, contre 11e l’an dernier) et surtout en « Philosophie », grimpant du 47e au 26e rang.