Lionel Messi lors du match aller face au PSG. | PHILIPPE LOPEZ / AFP

Les statistiques sont implacables. Le FC Barcelone n’a aucune chance de se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des champions après sa lourde défaite du match aller face au Paris Saint-Germain (4-0). Jamais, dans l’histoire de la plus prestigieuse des compétitions européennes, un club n’a réussi à remonter un tel handicap.

Pourtant, avant le match retour programmé ce mercredi 8 mars au Camp Nou, flotte un doux sentiment de possible. Depuis sa déroute face au PSG, le Barça a remporté tous ses matchs, dont l’un chez l’Atlético Madrid (2-1), avant deux cartons sur des scores qui le qualifieraient mercredi (6-1 contre Gijon et 5-0 contre le Celta Vigo). Et des « si se puede ! » (oui, c’est possible !) ont été scandés samedi dans les tribunes du Camp Nou.

« Nous pouvons leur en marquer six »

« Nous allons essayer jusqu’à notre dernier soupir, a promis Luis Enrique, l’entraîneur catalan des Blaugranas. Ce sera difficile, évidemment, nous ne sommes pas stupides. Mais j’ai une foi inébranlable dans le fait que nous allons faire un grand match et revenir dans la course. » « Nous sommes à la moitié du chemin. S’ils nous ont marqué quatre buts, nous pouvons leur en marquer six », a-t-il surenchéri, bravache.

La « MSN » (le trio d’attaque Messi-Suarez-Neymar) s’est reprise, avec notamment un Messi enflammé (6 buts et 3 passes décisives lors de ces quatre rencontres), et Luis Enrique a annoncé qu’il ne serait plus l’entraîneur la saison prochaine, comme pour mettre son groupe devant ses responsabilités alors que le Barça reste sur neuf qualifications de suite pour les quarts de finale de C1.

Mais le PSG n’est pas Gijon ni le Celta Vigo. A la peine contre les équipes modestes et arc-boutées en défense (0-0 contre Toulouse, 2-0 à Niort en Coupe de France, 1-0 face à Nancy), il a aussi administré une leçon à Marseille (5-1), et peut compter notamment sur un Cavani déchaîné (37 buts en 36 matchs) et un Verratti en pleine forme au milieu.

Le PSG avec humilité

L’entraîneur du PSG, Unai Emery, souvent surclassé au Camp Nou avec Séville, professe cependant l’humilité depuis le soir même du match aller, et sait que la qualification pour les quarts de finale, atteints ces quatre dernières saisons par le PSG, n’est jamais qu’un passage obligé vers l’objectif du dernier carré.

Le PSG pourra dans tous les cas compter, cette fois, sur son capitaine Thiago Silva, forfait lors du match aller. A l’inverse, le milieu défensif italien Thiago Motta, blessé à un mollet, est forfait. Mais sa doublure, le jeune Adrien Rabiot, avait été époustouflant lors du match aller. Malade ce week-end, le Francilien de 21 ans a manqué la difficile victoire parisienne face à Nancy (1-0), mais il devrait a priori faire son retour mercredi.

Emery dispose en tout cas de plusieurs options, avec le retour de blessure de l’Argentin Javier Pastore, la présence dans son groupe de trois ailiers de bon niveau (Lucas, Angel Di Maria, Julian Draxler), et une charnière centrale qui respire la solidité avec les deux Brésiliens Silva et Marquinhos, et le jeune Presnel Kimpembe en alternative de choc. A l’aller, les Parisiens avaient réussi à museler le foudroyant trio d’attaque. Rééditer l’exploit mercredi, dans un Camp Nou qui réclamera sa « remontada », permettrait de le faire entrer un peu plus dans la cour des grands d’Europe.