Rentrée des classes au lycée Vaclav-Havel de Bègles, le 4 septembre 2012. | PIERRE ANDRIEU / AFP

La génération issue du « baby-boom » du début des années 2000 continue d’arriver au collège et au lycée : les effectifs dans le secondaire devraient croître de 50 000 à la rentrée 2017 et de 17 000 à la rentrée 2018 et dépasser ainsi les 5,63 millions d’élèves, selon les prévisions de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du ministère.

« Ainsi, après l’augmentation constatée en 2016 de 43 000 élèves, les effectifs vont augmenter de 50 000 en 2017 et de 17 000 en 2018, prolongeant une période de croissance des effectifs constante depuis la rentrée 2009, essentiellement pour des raisons démographiques : en 2017, le dynamisme démographique explique 90 % de la hausse prévue, les mesures de politique éducative, notamment le droit de redoubler pour les élèves recalés la première fois au baccalauréat et la baisse du redoublement en CM2, les 10 % restants », explique la DEPP.

Au collège, les effectifs progresseraient de 26 000 élèves à la rentrée 2017, et de 29 500 élèves en 2018. Au lycée, la hausse serait concentrée sur les lycées généraux et technologiques, qui ont déjà accueilli 48 500 élèves supplémentaires en 2016. Ainsi, 30 500 élèves de plus les rejoindraient encore à la prochaine rentrée, avant une légère baisse en 2018 (– 4 500 élèves). En revanche une nette baisse des effectifs des lycées professionnels est attendue en 2017 (– 6 500 élèves) comme en 2018 (– 8 000 élèves).

Concernant l’école primaire, la baisse des naissances devrait commencer à se faire sentir, après notamment cinq ans de hausse des effectifs à l’école élémentaire, prévoit une autre note de la DEPP. Au total, le nombre d’élèves dans le premier degré (6,8 millions cette année) devrait baisser de 14 800 à la rentrée 2017, un mouvement qui s’accélérerait en 2018 (– 30 500 élèves), selon les prévisions ministérielles. Ces prévisions tablent sur la stabilité du taux de scolarisation des enfants de 3 à 5 ans et sur une poursuite, au même rythme, de la hausse de la scolarisation des enfants de 2 à 3 ans, dans le cadre de la politique d’éducation prioritaire. A la rentrée 2016, le taux de scolarisation à 2 ans est en effet passé de 19,3 % à 20,8 %. En prolongeant ce mouvement, 2 000 enfants de 2 ans de plus pourraient être accueillis en 2017 et 3 000 en 2018.