Prisés des étudiants, les jobs d’été permettent de financer loisirs et/ou études. AFP / PHOTO MYCHELE DANIAU | MYCHELE DANIAU / AFP

Lycéen ou étudiant, vous recherchez un job d’été pour juillet et /ou août 2017 ? Il est vivement conseillé de débuter ses démarches dès avant le début du printemps, et de profiter notamment des forums et journées de rencontres organisés à compter de mi-mars par les CROUS, Pôle emploi ou encore le réseau Information jeunesse (CIDJ, CRIJ). Secteurs, durée, lieux et sites d’informations et conseils pour son CV... revoici quelques conseils, actualisés, pour débuter sa recherche d’un emploi saisonnier dans les meilleures conditions.

  • Débuter ses recherches plusieurs mois à l’avance

C’est le refrain des spécialistes de l’emploi. « Les étudiants s’y prennent souvent trop tard, au mois de juin ou juillet, pour trouver leur emploi de courte durée, affirme Isabelle Guérif du Centre d’information et documentation Jeunesse (CIDJ). Ce qui a pour effet de réduire considérablement l’éventail des choix et d’opposer une forte concurrence pour les postes convoités. » Dès le mois de janvier, les entreprises préparent leur planning d’été et cherchent les meilleurs candidats. Les moins expérimentés, mettrons toutes les chances de leur côté en débutant les recherches tôt.

  • Prévoir de travailler deux mois si possible

Ceux qui peuvent travailler en juillet et en août, ou en tout cas enchaîner plus de cinq semaines d’affilée, augmenteront leurs chances de trouver un poste. « Les recruteurs engagent beaucoup plus rarement pour un seul mois, explique Mme Guérif, car il y a toujours une période de formation au début du contrat. Il est donc plus intéressant pour eux de recruter dans la durée. »

Où se renseigner ?

Le mieux est de débuter ses recherches localement. Regarder les petites annonces, demander aux magasins que l’on fréquente s’ils recherchent du personnel de juin à septembre ; questionner ses proches, afin de savoir si leurs entreprises ont besoin de forces d’appoint. « Faites marcher votre réseau, surtout si vous avez peu de qualification, conseille-t-on au Pôle Emploi. La moitié des offres ne font pas l’objet d’une annonce. Il faut donc prendre les devants et déposer des CV dans les magasins, les restaurants, les bars et tous les autres lieux où il y a un fort turn-over. Quand les employeurs recherchent de la main-d’œuvre, ils ont tendance à piocher directement dans les piles à leur disposition plutôt que de se fatiguer à rédiger une annonce. »

L’étape suivante est de se rendre dans les forums de l’emploi et les salons, qui ont l’avantage de regrouper des professionnels en recherche de jeunes recrues, mais aussi des spécialistes suspectibles de corriger les CV en l’adaptant au secteur de prospection. Ne pas hésiter non plus à prendre contact auprès du CIDJ ou du Crous de sa région qui proposent de temps en temps des ateliers pour formuler ses demandes de jobs d’été ou aider à préparer les entretiens.

La recherche peut aussi s’effectuer en ligne : outre le site de Pôle Emploi qui répertorie les offres d’emplois saisonniers dans chaque région, citons notammentJobaviz, plate-forme d’emplois étudiants disponible sur le portail de la vie étudiante, et les petites annonces proposées par le réseau Information jeunesse.

Les prochains forums et journées jobs d’été :

A Paris, Journée jobs d’été, organisé par le CIDJ et Pôle emploi, mardi 14 mars 2017 (au Centquatre, 5 rue Curial, 75019 Paris), et Forum jobs d’été étudiants, organisé par le Crous de Paris et Pôle emploi les 27, 28 et 29 mars .

Ailleurs en France, cette carte recense les événemets organisés par Pôle emploi dans chaque région, et cette autre permet de connaître les journées Jobs d’été organisées par le réseau Information jeunesse (CRIJ).

  • Quels secteurs privilégier ?

De mai à octobre, la cueillette et la récolte battent leur plein : 45 % du million de personnes travaillant chaque année en contrat saisonnier sont dans l’agriculture, selon Pôle emploi. Mieux vaut privilégier des activités près de chez vous : les agriculteurs offrant de moins en moins le gîte et le couvert, ces frais seront à votre charge.

Le tourisme est l’autre secteur qui connaît d’importants besoins l’été. En plein air, on peut être plagiste, faire de l’animation auprès d’enfants (le brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (BAFA) est un plus mais pas toujoçurs indispensable), vendeur ambulant de glaces ou de beignets. Ceux qui préfèrent rester à l’ombre se tourneront plutôt vers la restauration, l’hôtellerie ou la grande distribution. Des secteurs éprouvants physiquement comme mentalement mais qui ont l’avantage d’embaucher de nombreuses personnes durant les périodes d’affluence touristique. Dans ce cas, l’expérience est un facteur plus important que les qualifications.

Si vous aimez vous occuper des enfants en bas âge ou des personnes âgées, les services à la personne sont aussi un secteur qui embauche. Jardinage, baby-sitting, ménage, si ces tâches ne requièrent pas de diplômes, elles ne sont pas négligeables pour autant et exigent « un niveau d’application et de motivation conséquent », assure-t-on du côté de Pôle emploi.

  • Mettre en valeur son CV

Outre votre motivation, avant chaque entretien d’embauche, il faudra vous munir d’un CV mis à jour et valorisé pour le job convoité. « Beaucoup de jeunes se présentent avec un CV contenant des fautes d’orthographe, une structure bancale ou des informations imprécises, explique Isabelle Guérif. Nous leur proposons donc de prendre contact avec des professionnels au CIDJ ou de venir aux forums avec leur CV pour le faire relire et corriger. » Ne pas hésiter non plus à mettre en avant des expériences qui ont un lien avec l’emploi visé. La maîtrise d’une ou plusieurs langues étrangères est importante si vous espérez décrocher un job de serveur ou d’assistant, « en particulier dans les zones touristiques où l’on s’adressera régulièrement à vous en anglais, allemand ou espagnol », précise Pôle emploi.

Vos talents de sportif ne doivent pas non plus être dissimulés. « Mentionner que vous avez joué au basket ou au foot en club assurera les recruteurs de vos compétences physiques et de votre esprit d’équipe », signale Mme Guérif. « Il n’y a pas de petites expériences, renchérit-on à Pôle Emploi. Les recruteurs savent que vous êtes étudiant et que vous ne pouvez pas avoir l’expérience d’un saisonnier aguerri. Ne lésinez donc pas sur vos centres d’intérêt et sur les petites expériences, mêmes si elles peuvent vous paraître dérisoires. »

A lire également : Rédiger un CV quand on n’a pas (ou peu) d’expérience, c’est possible

  • Quelle paie et quel statut ?

Après la signature d’un contrat à durée déterminée (CDD) qui qualifie la plupart des jobs d’été, vous percevrez un salaire fixé sur le taux horaire du SMIC, soit 9,76 euros pour l’année 2017 et vous serez aux 35 heures. Vous pouvez donc espérer toucher un salaire mensuel de 1 480,27 euros bruts. Pas de quoi concurrencer Crésus, mais « utile pour préparer une rentrée confortable et subvenir à ses dépenses au cours de l’année », estime Isabelle Guérif.

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