Patrice Ciprelli, mari et entraîneur de la légende du cyclisme Jeannie Longo, a été condamné jeudi 9 mars à Grenoble à un an de prison avec sursis pour importation d’érythropoïétine (EPO), hormone utilisée comme produit dopant. Le point final – à moins d’un appel – d’une affaire qui aura considérablement terni l’image de Jeannie Longo, dont l’ombre aura plané sur le tribunal correctionnel de Grenoble tout au long du procès.

Patrice Ciprelli avait plaidé la relaxe, parlant de « piratage informatique » de ses courriels et de ses cartes bancaires ainsi que d’un « complot destiné à atteindre son épouse ». Dans un premier temps, il avait reconnu les faits en garde à vue au motif d’un usage personnel pour « accélérer sa guérison suite à différentes chutes de vélo ».

La décision du tribunal est conforme aux réquisitions du procureur. Patrice Ciprelli, absent lors du rendu du délibéré, a été reconnu coupable des chefs de « contrebande de marchandise prohibée » pour avoir acheté à l’étranger 33 boîtes ou flacons d’EPO, pour un montant de 3 110 dollars (2 920 euros) entre le 14 septembre 2008 et le 14 septembre 2011. Les commandes passées antérieurement étant prescrites. Ces paquets arrivaient chez sa mère ou chez un ami.

Son avocat, Eric Dupond-Moretti, a déclaré à l’AFP par téléphone qu’il « réservait sa réponse » sur un éventuel appel « quand il aura pris connaissance du jugement ».