Un portique à gare du Nord (Paris), en décembre 2015. | BERTRAND GUAY / AFP

Environ un tiers des gares de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur vont être prochainement équipées avec des portiques de sécurité, a annoncé vendredi 10 mars le président LR du conseil régional, Christian Estrosi.

Sur les 47 gares qui seront équipées entre mai et septembre, huit le seront de manière permanente, et 39 autres auront recours à des portiques démontables pour des contrôles inopinés à la montée ou à la descente des trains.

« Certains usagers ne prennent pas le train, car ils ont peur ! Peur de se faire agresser par des voyous, peur de se faire insulter ou harceler pour certaines femmes, peur de se faire voler leur portable ou leur sac… C’est intolérable », a affirmé M. Estrosi en présentant à la presse un prototype de portique. « La menace terroriste est également très forte », a-t-il ajouté.

Un premier essai en novembre

Le président de la région a assuré avoir constaté « une baisse significative de la délinquance en gare des Arcs [Var] », après une première expérimentation en novembre 2016. « Le bilan est positif », a assuré M. Estrosi : « De très nombreux objets ont été saisis, dont plusieurs dizaines de couteaux, une dizaine de coups-de-poing américains et de matraques télescopiques et même quelques armes à feu avec munitions. » De plus, « le dispositif est bien accueilli par les usagers de la gare », selon le président de la région.

Les portiques temporaires se montent et se démontent en dix minutes, « l’effet de surprise sera garanti », a soutenu M. Estrosi, selon lequel « un tel déploiement de portiques allié à une logique de contrôle inopiné est une première en France ». Dans chaque gare, une équipe de 2 à 4 personnes aura en charge les portiques, a-t-il précisé.

La région a pris en charge la totalité du coût d’installation et de fonctionnement, soit 556 000 euros en investissement et 5,1 millions d’euros par an en fonctionnement.