John McCain, le 7 mars 2017 à Washington. | CHIP SOMODEVILLA / AFP

Le sénateur républicain John McCain a mis au défi, dimanche 12 mars, le président des Etats-Unis Donald Trump de prouver, comme il l’affirme, que son prédécesseur Barack Obama l’avait placé sous écoute avant l’élection présidentielle du 8 novembre.

« Le président a deux options, soit se rétracter, soit fournir l’information que le peuple américain mérite, a déclaré M. McCain dans une interview à la chaîne CNN. Je n’ai pas de raison de croire que c’est vrai mais je crois aussi que le président des Etats-Unis peut éclaircir cela en une minute. »

« Tout ce qu’il a à faire, c’est de prendre son téléphone, appeler le directeur de la CIA, le directeur du renseignement national et de dire “OK, que s’est-il passé”, car ils doivent certainement savoir si le précédent président des Etats-Unis avait placé sous écoute la Trump Tower », a poursuivi le sénateur, coutumier des critiques à l’encontre de M. Trump.

Enquête « approfondie »

M. Trump avait formulé le 4 mars des accusations explosives dans une série de tweets à l’encontre de son prédécesseur, affirmant que M. Obama avait placé ses lignes sur écoute avant l’élection présidentielle. Le porte-parole de ce dernier avait démenti ces allégations. James Clapper, chef du renseignement américain sous M. Obama a affirmé dans une interview qu’aucune opération d’écoute n’avait été mise en oeuvre par les agences relevant de sa responsabilité contre M. Trump.

Mais le locataire de la Maison Blanche a persisté dans ses accusations et demandé que les commissions du Congrès qui enquêtent sur d’éventuelles ingérences de la Russie dans l’élection de novembre se chargent aussi d’enquêter sur ces éventuelles écoutes.

Le président de la Chambre des représentants Paul Ryan, qui fait partie d’un groupe de huit parlementaires qui accèdent à des informations classifiées, a dans une interview à la chaîne CBS News répondu « non » à la question de savoir s’il avait des raisons de soupçonner qu’il y avait une part de vérité dans les affirmations de M. Trump. Il a cependant souligné qu’il ne voulait pas « devancer les commissions (chargées) du renseignement et leur enquête approfondie ».