Les factions rebelles syriennes ne participeront pas, mardi 14 mars et mercredi 15, au nouveau cycle de pourparlers de paix, organisé à Astana (Kazhakstan) avec des responsables du gouvernement syrien, a déclaré lundi à l’Agence-France Presse Ossama Abou Zeid, porte-parole de la délégation de l’opposition armée.

Ossama Abou Zeid a expliqué ce boycott notamment par « des promesses non tenues liées à la cessation des hostilités » en Syrie, où un cessez-le-feu a été décrété en décembre à l’initiative de Moscou et Ankara. « Nous avons décidé de ne pas participer, car la solidification du cessez-le-feu n’a pas eu lieu », a confirmé Ahmad Othman, un commandant de la fraction Sultan Mourad, un groupe rebelle soutenu par la Turquie.

« Le régime et les milices [prorégime] continuent de bombarder, déplacer [des civils] et faire le siège [de localités syriennes] », a-t-il déploré.

320 000 morts

Ces pourparlers sont organisés par la Russie et l’Iran, qui soutiennent le régime syrien, ainsi que la Turquie, qui parraine des groupes rebelles.

Deux rounds de négociations ont déjà eu lieu à Astana mais sans déboucher sur une percée majeure permettant d’envisager une solution à un conflit qui a fait plus de 320 000 morts en six ans.

Selon le ministère kazakh des affaires étrangères, la Russie sera représentée, mardi et mercredi, par l’envoyé spécial du président Vladimir Poutine pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, et l’Iran par le vice-ministre des affaires étrangères, Hossein Jaberi Ansari.

Selon le journal syrien Al-Watan, proche du gouvernement, la délégation du régime devait arriver sur place lundi. Elle sera dirigée une nouvelle fois par l’ambassadeur syrien auprès des Nations unies, Bachar Al-Jaafari.