Yoni Palmier dessiné par Julien Fesnault lors de son procès en première instance, le 31 mars 2015, à Evry (Essonne). | BENOÎT PEYRUCQ / AFP

« Je reconnais les faits », a déclaré d’emblée Yoni Palmier à l’ouverture de son procès, mardi 14 mars, à Paris. « Je répondrai à vos questions dans la mesure du possible », a ajouté le présumé « tueur de l’Essonne », qui est accusé d’avoir commis quatre assassinats entre novembre 2011 et février 2012.

Celui que l’on surnomme également « le tueur à la moto » avait été condamné en première instance, en avril 2015, à la plus lourde peine possible : la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de vingt-deux ans. La cour d’assises avait également jugé que s’il était toujours considéré comme dangereux en fin de peine, il pourrait être placé en « rétention de sûreté ».

Lors de ce premier procès, Yoni Palmier, aujourd’hui âgé de 38 ans, avait seulement admis « une part de responsabilité » mais nié être l’auteur des coups de feu mortels, dans un seul des quatre meurtres pour lesquels il est jugé, celui d’une femme de 35 ans découverte en novembre 2011 dans un parking de Juvisy-sur-Orge tuée d’au moins sept balles.

Preuves accablantes

Il avait en revanche affirmé n’avoir « rien à dire » sur les trois autres : celui d’un homme de 52 ans abattu d’une balle dans la nuque dans le même parking de Juvisy-sur-Orge le 22 février 2012, d’un ancien employé de banque âgé de 81 ans le 17 mars à 6 kilomètres de là, à Ris-Orangis, et d’une femme de 48 ans le 5 avril 2012 dans la commune toute proche de Grigny.

Malgré ces dénégations, les éléments de l’enquête l’accablaient. C’est en effet dans un box loué par lui qu’a été retrouvée la moto identifiée par les témoins. Et c’est Yoni Palmier lui-même qui a révélé aux enquêteurs où trouver l’arme du crime, porteuse de son seul ADN.