Un soldat camerounais à un poste d’observation dans les monts Mandara, dans le nord du Cameroun, le 16 février 2015. | BATE FELIX TABI TABE / REUTERS

Le Cameroun a annoncé mercredi 15 mars avoir libéré plus de 5 000 civils des mains des islamistes armés nigérians de Boko Haram. Une soixantaine de dihadistes auraient été tués.

Les Forces de défense et de sécurité camerounaises ont mené du 27 février au 7 mars « une vaste opération de ratissage le long de la frontière camerouno-nigériane et en territoire nigérian », baptisée « Thunder 2 », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary. Outre les terroristes « définitivement neutralisés », 21 suspects ont été arrêtés.

« Les otages libérés – en majorité des femmes, des enfants et des personnes du troisième âge – ont été conduits au camp des déplacés de Banki, en territoire nigérian, via le Cameroun », a-t-il poursuivi.

« Déloger des terroristes »

Pilotée par la composante camerounaise de la Force multinationale mixte, une force régionale de lutte contre Boko Haram, « Thunder 2 » a consisté « dans un premier temps à ratisser tous les villages voisins de la frontière à l’intérieur du territoire camerounais, sur une distance de 50 kilomètres dans le département du Mayo-Sava », dans l’extrême-nord du pays, a expliqué M. Tchiroma.

Dans un deuxième temps, celle-ci a permis de « rechercher et déloger des terroristes du groupe Boko Haram dans leurs retranchements en territoire nigérian, dans une profondeur de 25 kilomètres et sur un front de 40 kilomètres ». Un militaire a été blessé, mais ses jours ne sont pas en danger.

La folie meurtrière de Boko Haram. | Le Monde

Boko Haram a lancé en 2009 une insurrection armée dans le nord-est du Nigeria pour établir un califat dans la région du lac Tchad. Les combats ont fait des milliers de morts.