Cette tournée a lieu dix jours après que le régime de Kim Jong-un a tiré au moins quatre missiles balistiques en direction du Japon. | © Carlos Barria / Reuters / REUTERS

Le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, entame, mercredi 15 mars, une tournée en Asie pour éviter que les programmes balistique et nucléaire de la Corée du Nord ne déclenchent une guerre.

Cette tournée a lieu dix jours après que le régime de Kim Jong-un a tiré au moins quatre missiles balistiques en direction du Japon.

A la suite de deux essais nucléaires en 2016, ces derniers tirs ont montré que Pyongyang menaçait les bases américaines sur l’archipel nippon, voire la côte pacifique du nord-ouest des Etats-Unis.

Manœuvres communes avec les Japon

Mercredi, Rex Tillerson rencontrera le premier ministre japonais, Shinzo Abe, et son homologue, Fumio Kishida.

En guise de premier avertissement lancé à la Corée du Nord, Washington et son allié japonais viennent de se livrer à des exercices navals en mer de Chine orientale, où, par ailleurs, Pékin et Tokyo se disputent la souveraineté d’un archipel.

Déploiement de drones armés en Corée du Sud

Le chef de la diplomatie américaine sera vendredi à Séoul, où l’armée américaine a annoncé le déploiement de drones armés.

La Corée du Sud est en pleine crise politique après la destitution de la présidente Park Geun-Hye. M. Tillerson s’entretiendra avec le président par intérim, Hwang Kyo-ahn, et avec le ministre des affaires étrangères, Yun Byung-se.

Préparer la rencontre Trump-Xi Jinping

Puis, Rex Tillerson bouclera sa tournée asiatique par Pékin, allié et protecteur de Pyongyang. Mercredi, le premier ministre chinois, Li Keqiang, s’est dit « optimiste » quant aux relations avec les Etats-Unis, tout en mettant en garde face au risque de guerre commerciale dans la foulée de l’élection du président Donald Trump.

Donald Trump s’en est vigoureusement pris à la Chine lors de sa campagne électorale, menaçant d’imposer des droits de douane dissuasifs à ses produits pour la punir de « voler » des emplois américains. Puis Donald Trump a créé la stupeur en envisageant de rétablir des contacts officiels avec des dirigeants de Taïwan, considéré comme une de ses provinces par la Chine.

Les deux pays se sont cependant rapprochés depuis un entretien téléphonique entre M. Trump et son homologue chinois, Xi Jinping, le mois dernier. Il est désormais question d’organiser un sommet entre les deux présidents, plusieurs organes de presse évoquant une rencontre en avril dans la villa de Donald Trump à Mar-a-Lago, en Floride.

La presse laissée sur le tarmac

Rompant avec une tradition bien établie, le secrétaire d’Etat n’est accompagné que d’un seul journaliste, Erin McPike, appartenant au site conservateur Independent Journal Review. L’association des reporters du département d’Etat a fait part de sa déception.

L’entourage du secrétaire d’Etat a mis en avant la faible capacité de l’avion transportant Rex Tillerson. Par ailleurs, le secrétaire d’Etat devrait rencontrer les correspondants des autres médias lors de ses étapes en Asie.