Le premier ministre néerlandais et chef de file du VVD, Mark Rutte, à La Haye, le 15 mars. | JOHN THYS / AFP

Un vote contre le « populisme après le Brexit et [Donald] Trump ». Le Parti populaire libéral et démocrate (VVD) du premier ministre sortant, Mark Rutte, est arrivé, mercredi 15 mars, nettement en tête des législatives aux Pays-Bas, selon les sondages de sortie des urnes.

Le Parti pour la liberté (PVV), eurosceptique et islamophobe de Geert Wilders, n’arrive qu’en deuxième position. Une déception pour la formation d’extrême droite, créditée depuis des mois d’un score largement supérieur et dont le chef de file se rêvait en premier ministre.

Cette victoire électorale rassure surtout nombre de dirigeants européens, tant ce scrutin avait valeur de test avant d’autres rendez-vous importants en France et en Allemagne.

« Pays-Bas, ô Pays-Bas »

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a ainsi félicité M. Rutte. Le Luxembourgeois a salué « un vote pour l’Europe, un vote contre les extrémistes », d’après les propos rapportés par son porte-parole, Margaritis Schinas, sur Twitter.

« Les Néerlandais ont rejeté le populiste antieuropéen. C’est bien. Nous avons besoin de vous pour une Europe forte en 2017 », a estimé, sur le même réseau social, le ministère allemand des affaires étrangères. Tandis que le chef de la chancellerie fédérale – le secrétaire d’Angela Merkel – s’est réjoui : « Pays-Bas, ô Pays-Bas, vous êtes des champions. Félicitations pour ce résultat fantastique. »

Même soulagement au Quai d’Orsay, où Jean-Marc Ayrault, a tenu à adresser ses « félicitations aux Néerlandais d’avoir enrayé la montée de l’extrême droite ». Le chef de la diplomatie française a par ailleurs estimé que les résultats de ce scrutin témoignent d’une « volonté de travailler à une Europe plus forte ».