Des agents pénitentiaires de la prison des Baumettes 2 à Marseille (Bouches-du-Rhône) le 9 décembre 2016. | BERTRAND LANGLOIS / AFP

Les Baumettes 2, oui, mais avec plus d’effectifs. Plus d’une centaine d’agents pénitentiaires – 250, selon les syndicats – bloquaient, jeudi 16 mars, l’accès à la prison des Baumettes, à Marseille. Rassemblés devant l’entrée principale de la prison, ils interdisaient l’ensemble des entrées du centre pénitentiaire, notamment celle au parloir, depuis 6 heures.

« Nous réclamons des effectifs pour l’ouverture des Baumettes 2 », a déclaré Christophe Buono, secrétaire local adjoint du Syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS), ajoutant :

« On s’est aperçus, lors des exercices, qu’on manquait de personnel en vue de l’ouverture de la nouvelle prison. »

Le nouveau quartier de 573 places, baptisé « Baumettes 2 », est construit à la place de bâtiments annexes. Il doit ouvrir en avril. Les syndicats pénitentiaires ont envoyé un rapport au ministère de la justice sur cette situation, a fait savoir M. Buono, sans obtenir de réponse.

Ils s’inquiètent également de la fermeture définitive de la prison historique, qui devra avoir lieu à la fin de 2017 et générera « un excédent d’agents, dont 150 devront être mutés sur Aix-Luynes [où se trouve une maison d’arrêt] ». « Nous demandons une prime de mutation égale pour tout le monde, y compris pour les stagiaires arrivés récemment et qui seront les premiers mutés », a précisé Christophe Buono.

Baumette 3 en 2021

Avec 1 608 détenus masculins hébergés pour une capacité de 1 153 et 124 femmes pour 67 places, les Baumettes sont le plus important établissement pénitentiaire de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

En décembre 2012, le contrôleur général des prisons avait critiqué la surpopulation et l’insalubrité de ce bâtiment des années 1930, qui, ne pouvant être rénové, sera détruit. Sera édifié à sa place un nouvel établissement, les Baumettes 3, annoncé pour 2021.

En novembre 2013 déjà, près de 200 surveillants pénitentiaires avaient bloqué l’entrée de la prison à l’appel de la CGT (Confédération générale du travail), de FO (Force ouvrière) et de la CFDT (Confédération française démocratique du travail) afin de protester contre la pénurie d’effectifs.