Le logo de Havas, au siège du groupe publicitaire français, à Puteaux, le 8 septembre 2013. | © Benoit Tessier / Reuters / REUTERS

Le groupe publicitaire français Havas a annoncé vendredi 17 mars qu'il retirait ses publicités de Google et YouTube au Royaume-Uni à l’issue d’une polémique sur des bannières et vidéos publicitaires placées dans des contenus inappropriés ou choquants.

« Le groupe Havas Royaume-Uni a pris la décision pour ses clients britanniques [...] de faire une pause dans tous ses investissements sur YouTube ou Google » faute d'avoir trouvé un accord avec le géant du numérique, explique-t-il dans un communiqué.

Décision similaire de médias et du gouvernement

Le gouvernement britannique a pris une décision similaire ce vendredi. Ses publicités, dont la campagne pour le recrutement militaire et celle pour les dons du sang, ont été temporairement suspendues sur YouTube. Le conseil des ministres a convoqué Google, propriétaire de la plate-forme de vidéos en ligne, pour des discussions. L’objectif est de s’assurer que ses messages soient délivrés de manière « cohérente » dans le futur, et qu’ils « n’apparaissent pas à côté d’un contenu inapproprié », a déclaré un porte-parole du gouvernement.

Certains médias, comme le Guardian, Channel 4 ou la BBC, ont également retiré leurs publicités, évoquant ces raisons. Google assure filtrer les contenus sur lesquels elles sont placées, mais n’est pas à l’abri de failles.

Capture d’écran The Times

Une enquête du Times a récemment montré des publicités apparaissant près de contenus postés par des partisans de groupes extrémistes. Ceux-ci touchaient environ 6 livres (7 euros) pour 1 000 vidéos vues. Le Guardian a également retrouvé l’une des ses offres d’abonnement placée près de vidéos d’Américains suprémacistes ou d’un prêcheur islamiste controversé.