BA TF1 2017 Pour la 21e saison de Koh-Lanta au Cambodge, 3 équipes vont s'affronter 10 03 2017
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Avec dix-neuf éditions au compteur, « Koh-Lanta » n’avait plus aucun secret pour ses candidats et ses millions de téléspectateurs. Les règles fondamentales de ce programme fort de TF1 n’ont en effet guère évolué depuis son lancement en 2001. Règles immuables et sacrées, gravées dans le guide de survie « des naufragés volontaires » comme sont surnommés les aventuriers de ce jeu télévisé. Enfin presque.

Car pour la vingtième saison, démarrée le vendredi 10 mars, la production a décidé de changer de formule. Histoire de casser une routine et d’éviter que « Koh-Lanta » se transforme en un banal parcours de santé. « Je m’étais aperçue en allant sur les tournages que les aventuriers étaient un peu comme dans des chaussons », relate Alexia Laroche-Joubert, présidente d’Adventure Line Productions, la société qui réalise l’émission. Difficile à croire, mais les candidats, ayant fini par bien assimiler le programme, semblaient prendre un peu trop leur aise sur les îles désertes. Certains même n’hésitaient plus à se laisser porter par les différentes épreuves sans en attendre la moindre surprise. Ainsi, « notre principale préoccupation, c’était de perturber la perception des aventuriers. Nous avions besoin de les déstabiliser pour créer quelque chose de nouveau. Nous avons donc pensé, l’été dernier, à constituer trois équipes, chose qui avait déjà été faite aux États-Unis mais sous une autre forme », explique Mme Laroche-Joubert. Aux côtés des Jaunes et des Rouges, les Bleus se joignent désormais à l’odyssée cathodique pour conquérir le fameux totem.

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Cette évolution majeure n’est pas simplement un gadget pour pimenter le programme. Elle est une « nécessité » pour continuer à attirer les téléspectateurs ainsi que l’explique Mathieu Vergne, directeur des programmes de flux du groupe TF1 : « Ce genre de nouvelle mécanique peut leur donner envie de regarder le programme », espère Mathieu Vergne, directeur des programmes de flux du groupe TF1.

Elle semble en tout cas avoir marché sur le premier volet qui a attiré un peu plus de 6 millions de téléspectateurs, contre 5,5 millions pour l’édition précédente. « Lorsque nous avons décidé de cette nouvelle formule, nous nous doutions qu’elle allait fonctionner, nous avons eu la confirmation en tournant, mais nous ne pensions pas que ça allait à ce point-là rythmer les épisodes », se réjouit Alexia Laroche-Joubert.

Mettre en scène trois équipes a cependant pour inconvénient un coup « prohibitif », selon la présidente d’Adventure Line Productions. « Ce n’est pas quelque chose que l’on peut reproduire à l’infini car trois équipes, c’est un tiers d’équipe de tournage en plus [soit 140 personnes au lieu de 110]. Disons que nous sommes plutôt sur un ″one shot″», précise-t-elle. Sans compter qu’il faut aussi trouver trois plages isolées, une zone de jeu suffisamment large… des moyens supplémentaires qui ne doivent pas augmenter le prix de vente de l’émission : quelque 700 000 euros par prime.

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Sans toucher aux fondamentaux, TF1 et Adventure Line Productions ont commencé, voilà près de huit ans, à travailler sur des évolutions « à petite touche pour donner de l’intérêt supplémentaire au programme alors même qu’il fonctionnait très bien », précise Mathieu Vergne. Parmi elles : l’introduction du vote noir, du collier d’immunité ou encore d’un anneau doré qui mène directement au carré finale. Et pour la saison en cours : l’arrivée de trois nouveaux aventuriers au profil de sportifs de haut niveau – qui ont débarqué dans l’île lors du deuxième épisode. Et ce n’est pas tout. Prochainement, une équipe va être dissoute pour qu’il n’en reste plus que deux et un groupe de naufragés pourra potentiellement perdre deux membres lors du même épisode… « Nous avons besoin de surprendre pour que chaque saison ait sa propre histoire », soutient Mathieu Vergne. « Koh-Lanta », l’émission de divertissement la plus ancienne de TF1, a aussi le mérite pour la chaîne d’être extrêmement rentable, en dégageant plus de 10 millions d’euros de recettes publicitaires.