Aucun phénomène de fluorescence n’avait encore été observé chez un amphibien. Grâce à des chercheurs sud-américains, c’est désormais chose faite. A la lumière du jour, la grenouille arboricole sud-américaine « à pois polka », ou Hypsiboas punctatus, a une coloration vert pâle, avec de petits points rouges éparpillés sur son dos. Sous une lumière ultraviolette, elle brille d’un vert presque néon. Un phénomène qui disparaît dans l’obscurité totale. Il s’agit donc de fluorescence, qui nécessite une absorption d’énergie lumineuse, et non de bioluminescence, production de lumière par l’animal lui-même.

Hypsiboas punctatus semble avoir recours à des molécules fluorescentes jamais encore observées chez des animaux : des hyloin-L1, des hyloin-L2 et des hyloin-G1. Celles-ci sont concentrées dans son tissu lymphatique, dans sa peau et dans ses sécrétions glandulaires. Selon les chercheurs, ces molécules peuvent émettre l’équivalent de 18 % de la lumière émise par la pleine lune.