« Je crois, si Dieu le veut, que le Parlement fera le nécessaire à propos de vos exigences sur la peine capitale après le 16 avril », a déclaré M. Erdogan. | OSMAN ORSAL / REUTERS

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé, samedi 18 mars, s’attendre à ce que le Parlement approuve le rétablissement de la peine capitale après le référendum du 16 avril sur l’extension de ses pouvoirs.

« Les familles des martyrs, les familles de nos héros ne doivent pas s’inquiéter. Je crois, si Dieu le veut, que le Parlement fera le nécessaire à propos de vos exigences sur la peine capitale après le 16 avril », a déclaré M. Erdogan.

Sa signature étant nécessaire pour valider un tel projet de loi du Parlement, il a ajouté qu’il approuverait le texte « sans hésiter ».

Abolie pour entrer dans l’Union européenne

La peine capitale a été abolie en 2004 dans le cadre de la candidature d’Ankara à l’entrée dans l’Union européenne, et son rétablissement marquerait la fin des négociations sur cette adhésion. « Ce que diront Hans ou Georges ne nous intéresse pas », a lancé samedi M. Erdogan, utilisant deux prénoms dont il se sert généralement pour désigner l’Europe. « Que dira mon peuple ? Que dira le droit ? Voilà ce qui nous importe. »

Depuis le putsch avorté du 15 juillet, le président turc a déclaré à plusieurs reprises qu’il approuverait le rétablissement de la peine capitale en cas de vote du Parlement en ce sens. Il avait même évoqué en février un possible référendum sur le sujet.

C’est en revanche la première fois qu’il appelle le Parlement à approuver la restauration de la peine de mort après le vote sur une révision constitutionnelle visant à renforcer les pouvoirs présidentiels, le 16 avril.