Jacky Lorenzetti, le président du Racing 92 , à droite, avec Thomas Savare, du Stade Francais, à Paris, le 13 mars 2017. | THOMAS SAMSON / AFP

La fusion avec le Stade Français, qui a créé de nombreux remous dans le rugby français depuis son annonce lundi, « n’aura pas lieu », a déclaré, dimanche 19 mars, le président du Racing 92 Jacky Lorenzetti, dans un communiqué.

« Je renonce au rapprochement avec le Stade Français Paris, en accord avec Thomas Savare [président du Stade Français], la fusion n’aura donc pas lieu. J’ai entendu et compris les fortes réticences qu’a soulevé ce beau projet d’union. En tout état de cause, les conditions sociales, politiques, culturelles, humaines, sportives ne sont pas remplies. Peut-être avons-nous eu raison trop tôt, l’avenir nous le dira ... »

Ce projet de fusion a mis le rugby français dans l’embarras avec une grève des joueurs du Stade Français, qui refusent leur mariage avec le Racing. La Ligue nationale (LNR) a annoncé le report des matches Montpellier-Racing et Castres-Stade Français samedi en Top 14.

Le monde du rugby hostile à cette fusion

Samedi, le troisième ligne Sergio Parisse, capitaine de l’Italie et du Stade Français, a débuté le match du Tournoi des six nations samedi contre l’Ecosse avec un brassard rose – la couleur du Stade Français – en soutien à ses coéquipiers en grève contre la fusion avec le Racing 92. Les joueurs de Toulon ont annoncé qu’ils porteraient également le brassard rose dimanche à Grenoble en soutien au club parisien.

Ce projet de fusion, dicté selon Savare et Lorenzetti par des raisons économiques, a aussi rencontré l’hostilité de la Fédération française de rugby (FFR). Elle s’était ainsi déclarée « choquée » et « très étonnée » lundi, indiquant n’avoir « jamais été consultée ».

Plus de la moitié des amateurs de rugby en France (56 %) déclarent que la fusion entre le Stade Français et le Racing 92 « est une mauvaise chose », d’après un sondage publié dimanche et réalisé par Odoxa pour RTL et Winamax. En revanche, une courte majorité de Français ne s’intéressant pas particulièrement au rugby y sont plutôt favorables (51%). Même chose chez les Franciliens qui, à 53 %, y voient une bonne chose. L’opposition est massive dans le sud-ouest de la France, terre de rugby, où 64 % des sondés déclarent être opposés à une telle fusion.

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