Avant qu’ils n’arrivent à destination, la police grecque a intercepté dans un centre d’expédition du nord d’Athènes huit paquets « suspects » adressés à « des personnalités de pays européens », a-t-elle annoncé lundi 20 mars.

La semaine dernière, des paquets explosifs avaient été envoyés au ministère allemand des finances à Berlin et au bureau du FMI (Fonds monétaire international) à Paris. Celui de Paris avait légèrement blessé l’employée qui l’avait ouvert, au visage et aux mains.

La Conspiration des cellules de feu, un groupe anarchiste, a revendiqué l’envoi à Berlin, et les enquêteurs français ont également attribué l’attentat de Paris à la mouvance anarchiste grecque.

« Mécanisme similaire » au colis du FMI

La semaine dernière, une source proche de l’enquête à Paris avait précisé que l’engin consistait en deux tubes contenant de la poudre noire avec un détonateur artisanal. Lundi soir, une source policière grecque a fait savoir que les huit nouveaux paquets avaient été passés aux rayons X et « contenaient un mécanisme similaire ».

Dans sa revendication, Conspiration des cellules de feu avait prévenu que l’envoi du colis au ministère allemand entrait dans le cadre du plan Nemesis (justice, en grec) visant « le système de pouvoir ».

La Conspiration des cellules de feu avait mis en état d’alerte l’Europe en 2010 avec une série d’envois de colis piégés, notamment à la chancellerie allemande et à des dirigeants européens. Beaucoup de ses membres, très jeunes, avaient été condamnés en 2011. Le groupe avait fait quelques réapparitions depuis 2014.

Un colis piégé explose au siège du FMI à Paris
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