Pour le moment, devenir président des Etats-Unis n’a pas eu que des avantages pour Donald Trump. Le magnat de l’immobilier n’est plus que la 544e personne la plus riche de la planète, loin derrière les indétrônables Bill Gates et Warren Buffett, selon le classement 2017 publié lundi 20 mars par le magazine Forbes. Avec un patrimoine de 3,5 milliards de dollars (3,2 milliards d’euros), soit 200 millions de moins qu’il y a un an, le président américain perd ainsi 220 places par rapport à 2016.

Une partie de la chute est plus ou moins directement liée à l’élection. D’abord, M. Trump a dépensé 66 millions de dollars pour financer sa campagne, soit 19 % de sa fortune. Ensuite, il a dû verser 25 millions de dollars de dédommagements pour mettre fin aux plaintes dans le cadre du scandale de la Trump University, afin de ne pas être entravé dans ses fonctions.

Décote liée au patrimoine immobilier new-yorkais

Enfin, le milliardaire a peut-être été l’un des seuls parmi ses pairs à ne pas pouvoir profiter de l’euphorie boursière provoquée par sa propre élection. En effet, M. Trump avait décidé de vendre dès juin 2016 la totalité de son portefeuille d’un montant total de 38 millions de dollars. Un timing pas très optimal car il est passé à côté du rallye boursier qui a permis aux autres milliardaires du classement d’augmenter leur richesse en moyenne de 16 %.

Mais l’essentiel de la décote qu’a subi M. Trump en 2016 est surtout lié à son patrimoine immobilier new-yorkais, qui représente 48 % de sa fortune. Transformée en camp retranché pour des raisons de sécurité pendant la période de transition entre l’élection et l’investiture, la Trump Tower, située sur la 5e Avenue, a vu sa valorisation chuter en un an de 86 millions. Des locataires comme Gucci ont subi des manques à gagner qui pourraient se reporter sur le montant des loyers. Par ailleurs, Nike, qui est le principal locataire du Niketown, l’espace commercial qui jouxte la Trump Tower sur la 57e Rue, vient de signer un nouveau bail à proximité, ce qui pourrait indiquer que le groupe est sur le point de partir.

En revanche, la bonne tenue du marché immobilier dans Manhattan a permis à l’un de ses buildings, le 40 Wall Street, de s’apprécier de 18 millions de dollars. Par ailleurs, le surcroît de notoriété qu’a apporté l’élection à son complexe de Mar-a-Lago (Floride) a permis d’augmenter les tarifs, faisant bondir la valorisation de l’actif de 25 millions. Enfin, celle des golfs et hôtels de luxe a augmenté de 97 millions de dollars.