Le mur est au centre d’une crise diplomatique entre Mexico et Washington et suscite de vives critiques à travers le monde. | © Mike Blake / Reuters / REUTERS

Xavier Huillard, le président-directeur général du groupe Vinci, annonce que le groupe de travaux public et de concessions ne participera probablement pas à la construction du mur que le président des Etats-Unis, Donald Trump, souhaite construire à la frontière de son pays avec le Mexique.

« Il faut que je prenne en compte la réalité de mon entreprise, ma culture, ma manière de faire et la sensibilité, non pas seulement de mes collaborateurs américains, mais au niveau mondial », a déclaré M. Huillard sur BFM Business. « Pour ces raisons-là, mais ça n’est pas du tout un jugement de valeur à l’égard des Etats-Unis, nous préférons plutôt ne pas toucher à ce mur. (…) Parce qu’à un moment, il y a des projets qui sont trop exposés, qui représentent plus qu’un simple mur, qu’une infrastructure ou un bâtiment de génie civil », a développé le PDG de Vinci. Et de conclure :

« Si nous décidons de faire quelque chose qui est susceptible de choquer une majorité de nos salariés, je crois qu’il vaut mieux l’éviter. »

Seul LafargeHolcim est prêt à participer

Interrogé en février lors de la publication des résultats annuels, Martin Bouygues, PDG du groupe Bouygues, avait répondu ne pas être intéressé par la construction de l’ouvrage, « une structure métallique » sur laquelle le géant du BTP n’a « pas de compétence particulière ».

En revanche, le PDG du groupe franco-suisse LafargeHolcim, Eric Olsen, s’était dit prêt à vendre son ciment pour l’édification de ce mur ; ce qui lui avait valu une mise en garde du président français, François Hollande, qui l’avait incité à « se montrer prudent ».

Promesse électorale du président américain, le projet de mur à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, évalué entre 8 milliards et 40 milliards de dollars, est au centre d’une crise diplomatique entre Mexico et Washington et suscite de vives critiques à travers le monde.

François Hollande et le chef de la diplomatie française avait notamment appelé publiquement le cimentier franco-suisse à ses responsabilités.