La police devant le Parlement de Westminster à Londres, le mercredi 22 mars. | STEFAN WERMUTH / REUTERS

Plusieurs personnalités politiques ont réagi à l’attaque qui a fait plusieurs blessés graves mercredi 22 mars à Londres. Un homme a lancé sa voiture sur la foule devant le Parlement et un policier a été poignardé par un individu, neutralisé peu après. L’attaque a eu lieu en début d’après-midi devant le Parlement de Westminster, en plein cœur de Londres, où la première ministre, Theresa May, venait de s’exprimer devant les députés.

L’attaque est survenue alors que la Belgique commémorait les attentats, qui avaient fait 32 morts à Bruxelles il y a un an, le 22 mars 2016. Elle s’inscrit dans un contexte de menace terroriste en Europe, notamment des djihadistes du groupe Etat islamique.

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« Le terrorisme nous concerne tous »

Lors d’un déplacement à Villepinte, le président de la république, François Hollande, a exprimé la solidarité et le soutien de la France aux Britanniques.

« Nous exprimons au nom de la France toute notre solidarité et tout notre soutien au peuple britannique et à la première ministre Theresa May, qui était à la Chambre des communes quand ça s’est produit et a été amenée à quitter précipitamment les lieux », a déclaré le chef de l’Etat dans une brève allocution lors d’un déplacement à Londres.

« Le terrorisme nous concerne tous. La France, qui a été si frappée ces temps derniers, peut savoir ce que le peuple britannique a comme souffrance aujourd’hui », a ajouté M. Hollande, soulignant que « c’est au niveau européen qu’il faut s’organiser » pour affronter la menace terroriste.

« Soutien aux élèves français blessés »

Trois élèves du lycée Saint-Joseph de Concarneau, qui se trouvaient en voyage scolaire outre-Manche, figurent parmi les blessés de l’attaque, selon un communiqué du porte-parole du Quai d’Orsay. Le ministre des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, assure « les familles de nos compatriotes concernés de son soutien dans ce moment difficile. » Le premier ministre, Bernard Cazeneuve, a déclaré sur Twitter sa « solidarité avec nos amis britanniques terriblement frappés. »

En déplacement en Seine-et-Marne, Matthias Fekl, le nouveau ministre de l’intérieur, a adressé mercredi « un message d’amitié et de pleine solidarité au peuple britannique », qui est « aujourd’hui dans l’épreuve ».

« Un haut lieu de la démocratie a été attaqué. Nous sommes pleinement solidaires de la Grande-Bretagne, la France est évidemment prête à apporter son concours tant que de besoin. »

Le maire de Londres, Sadiq Khan, a adressé « ses pensées aux familles et aux personnes touchées », en assurant que la police britannique « traitait cette attaque comme une attaque terroriste », jusqu’à ce que les investigations progressent.

« Je tiens à exprimer mes remerciements à la police et aux secours qui travaillent dur pour maintenir la sécurité. Ils font preuve d’une bravoure énorme dans des circonstances exceptionnellement difficiles. »

Nicola Sturgeon, première ministre d’Ecosse, a fait part de son soutien sur son compte Twitter : « J’adresse mes pensées à toutes les personnes dans et autour de Westminster prises dans ce terrible incident – ainsi qu’aux courageux services d’urgence. »

« Résolument aux côtés des Britanniques »

La chancelière allemande, Angela Merkel, a elle aussi apporté son soutien aux « amis britanniques et à tous les habitants de Londres » après l’attaque dans la capitale britannique.

« Bien que l’arrière-plan de ces actes ne soit pas encore précis, je réaffirme que l’Allemagne et ses citoyens se tiennent fermement et résolument aux côtés des Britanniques dans la lutte contre toute forme de terrorisme. »

Le président des Etats-Unis, Donald Trump, s’est entretenu mercredi par téléphone avec la première ministre britannique, Theresa May, après l’attaque.

« Nous condamnons l’attaque de Westminster que le Royaume-Uni considère comme un acte de terrorisme et nous saluons la réponse rapide de la police britannique », a indiqué Sean Spicer, porte-parole de l’exécutif américain, assurant Londres du plein soutien de Washington.

Le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, a pour sa part versé dans le complotisme en faisant un lien entre l’attaque à Londres et la sortie prochaine du Royaume-Uni de l’Union européenne. « L’actualité de la journée : l’attaque au Parlement. L’actualité de la semaine dernière : le Parlement engage le Brexit. Coïncidence ? », écrit le secrétaire d’Etat sur Twitter.