François Hollande, à l’Elysée le 22 mars. | STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

A l’occasion du conseil des ministres, mercredi 22 mars, François Hollande a évoqué implicitement les affaires Le Roux et Fillon devant son gouvernement. Pour le chef de l’Etat, « une République exemplaire », exige qu’il puisse ne pas y avoir de « suspicion à l’égard des personnes qui exercent les plus hautes fonctions ou qui briguent les plus hautes responsabilités ».

« C’est l’image de la démocratie qui est en jeu, c’est la qualité et la dignité du débat électoral qui sont menacées », si ce principe n’est pas respecté, a poursuivi M. Hollande, cité par le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.

Il a ainsi évoqué le cas de Bruno Le Roux, son ministre de l’intérieur, qui a démissionné mardi à la suite des révélations sur l’emploi de ses filles en tant que collaboratrices parlementaires entre 2009 et 2016. Le président de la République a souligné qu’il « avait pris une décision rapidement, au-delà des sentiments personnels ». M. Hollande a enfin rappelé qu’il « avait une totale confiance dans l’indépendance de la justice ».

Le PS appelle au retrait de Fillon

Dans la matinée, mercredi, le Parti socialiste a par ailleurs appelé au retrait de François Fillon après les nouvelles révélations entourant le candidat de droite à l’élection présidentielle. L’une sur le contrat confidentiel qui l’a lié à l’homme d’affaires Fouad Makhzoumi, l’autre sur l’élargissement de l’enquête concernant l’emploi présumé fictif de sa femme à ses côtés comme collaboratrice parlementaire.

« Ce train interminable d’accusations, dont le bruit assourdissant recouvre la campagne, empêche tout débat serein sur le destin de notre pays, écrit le parti dans un communiqué. Les Françaises et les Français ont droit à ce débat, notre pays a besoin de ce débat. »

« L’exemplarité et la célérité avec lesquelles Bruno Le Roux a présenté sa démission ne font que souligner l’absurdité et la dangerosité avec lesquelles vous vous entêtez [M. Fillon], sans aucunement vous soucier des effets délétères de votre obstination sur notre démocratie. »