Kiev enquêtait jeudi 23 mars sur l’incendie d’un dépôt d’armes et de munitions à Balakliïa, près de l’Est rebelle. Un incendie causé par un « sabotage », selon les autorités ukrainiennes et qui a déclenché une série d’explosions de munitions. Vingt mille personnes habitant dans la zone touchée ont été évacuées.

Le parquet militaire a ouvert une enquête pour sabotage mais également pour « négligence », mettant de facto en cause les soldats, a ensuite annoncé M. Anatolii Matios, procureur militaire en chef de l’Ukraine, au cours d’une conférence de presse. Les enquêteurs envisagent la possibilité qu’un « engin explosif largué par drone » sur l’entrepôt ait été à l’origine de l’incendie, a précisé lors d’un point de presse le ministre ukrainien de la Défense Stepan Poltorak.

Le ministre a pointé du doigt Moscou et les séparatistes prorusses comme auteurs de ce « sabotage ». Cet incendie survient dans un contexte de tensions très fortes entre les autorités ukrainiennes et la Russie, accusée par Kiev de soutenir l’Est rebelle ; ce que le pays dément. Aucune victime n’est à déplorer, a affirmé M. Poltorak.