Des policiers à l’aéroport d’Orly, le 18 mars. | BENJAMIN CREMEL / AFP

Deux hommes, soupçonnés d’avoir eu un rôle dans la fourniture d’une arme à Ziyed Ben Belgacem, l’assaillant d’Orly, ont été déférés vendredi 24 mars devant les juges d’instruction pour d’éventuelles mises en examen, a annoncé une source judiciaire.

Les deux hommes, âgés de 30 et 43 ans, ont été arrêtés lundi, après avoir été identifiés grâce à des renseignements fournis aux enquêteurs et aux investigations téléphoniques, a précisé la même source. D’après les premières investigations, ils n’ont pas de lien avec la mouvance islamiste radicale, a précisé une source proche de l’enquête.

Déjà condamné plusieurs fois par la justice, Ziyed Ben Belgacem, 39 ans, a été tué samedi 18 mars, peu après 8 h 20, par des soldats de l’opération Sentinelle qu’il venait d’attaquer à l’aéroport d’Orly, réussissant à s’emparer du fusil d’assaut d’une jeune militaire.

Des motivations floues

Au moment de l’attaque, armé d’un revolver à grenaille, il a crié être « là pour mourir par Allah », selon le procureur de Paris, François Molins. Mais ses motivations restent floues, l’attaque de l’aéroport venant ponctuer une fuite après un contrôle routier survenu environ une heure et demie plus tôt, suivi du vol d’un véhicule.

Le parquet de Paris a requis le placement des deux hommes en détention provisoire et a ouvert une information judiciaire vendredi pour tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste, association de malfaiteurs terroriste criminelle, vol avec arme et détention d’arme de catégorie B en relation avec une entreprise terroriste.

Le plus jeune des deux hommes déférés est soupçonné d’avoir remis le revolver à grenaille à Ziyed Ben Belgacem, dans les jours qui ont précédé les faits, tandis que l’autre est soupçonné d’avoir été présent lors de la remise, a expliqué la source proche de l’enquête.

Lors de sa garde à vue, qui a commencé lundi, le premier a reconnu avoir été en possession de l’arme et l’avoir entreposée chez lui, avant que Ziyed Ben Belgacem ne vienne la chercher, a expliqué la même source. Toujours d’après cette source, leurs auditions n’ont pas permis d’en savoir plus sur les motivations de l’assaillant.