Selon l’Insee, la croissance devrait atteindre 0,3 % au premier trimestre 2017, puis 0,5 % au deuxième. | CHARLES PLATIAU / REUTERS

L’économie française a bien progressé de 0,4 % au quatrième trimestre de 2016, et de 1,1 % sur l’ensemble de l’année, selon la dernière estimation de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiée vendredi 24 mars. Ces chiffres confirment ce que l’institut statistique avait déjà annoncé à la fin de janvier, puis à la fin de février.

Par rapport à la deuxième estimation du produit intérieur brut (PIB) du 4trimestre publiée à la fin de février, l’Insee a confirmé la contribution de + 0,5 point à la croissance de la demande intérieure finale, de même que celle de + 0,1 point du commerce extérieur. Mais il a révisé celle de la variation des stocks des entreprises à – 0,2 point (– 0,1 point précédemment).

Au quatrième trimestre, la croissance du PIB a accéléré après la légère hausse de 0,2 % au cours des trois mois précédents. En 2015, la croissance avait atteint 1,2 %.

La hausse de 2016, dernière année pleine du quinquennat de François Hollande, est inférieure de 0,3 point à la prévision du gouvernement, qui avait réajusté sa prévision de 1,5 % à 1,4 % à l’automne.

Accélération des dépenses des ménages

Dans le détail, les dépenses de consommation des ménages ont accéléré en 2016, augmentant de 1,8 % après une progression de 1,5 % en 2015. Le pouvoir d’achat des ménages a aussi progressé, passant de + 1,6 % en 2015 à + 1,9 % en 2016.

L’investissement s’est également mieux porté l’an dernier, en particulier celui des entreprises, qui a crû de 4 % après une hausse de 2,7 % en 2015. Il a notamment accéléré au quatrième trimestre après deux trimestres plus moroses, les chefs d’entreprise ayant anticipé la fin du dispositif de suramortissement fiscal sur les investissements productifs, prévue en avril.

L’investissement des administrations publiques a pour sa part continué de reculer, mais à un rythme nettement moins fort qu’en 2015 (– 0,7 %, contre – 3,9 %).

Les exportations ont marqué le pas, ne progressant que de 1,2 % en 2016, contre une hausse de 6 % un an auparavant. Les importations ont également ralenti, mais moins que les exportations (+ 3,6 %, après + 6,4 %), ce qui explique que le solde extérieur ait pesé davantage sur la croissance en 2016 qu’en 2015 (– 0,8 point après – 0,3 point).

Selon l’Insee, la croissance devrait atteindre 0,3 % au premier trimestre 2017, puis 0,5 % au deuxième.