Le premier fabricant mondial de smartphones, Samsung Electronics a annoncé vendredi 24 mars qu’il renonçait à un projet de scission qu’il avait auparavant évoqué. Le géant sud-coréen vient d’être confronté à deux crises majeures : le désastreux rappel planétaire de son Galaxy Note 7 et son implication dans le scandale de corruption qui a entraîné la destitution de la chef de l’Etat, Park Geun-hye. Le vice-président de Samsung Electronics, Lee Jae-yong, qui n’est autre que l’héritier de sa maison mère – le Groupe Samsung –, a été inculpé et est toujours incarcéré.

Après le fiasco de son appareil à l’automne 2016, la société avait annoncé, sous la pression de ses actionnaires demandant une amélioration de la gouvernance, qu’il envisageait de se scinder en deux entités. Mais le président du conseil d’administration Kwon Oh-hyun a annoncé, vendredi, lors de son assemblée générale que l’étude des aspects légaux et fiscaux d’une telle opération avait permis d’isoler « certains effets négatifs ». « A ce stade, elle semble difficile à mettre en œuvre », a-t-il dit sans donner plus de précision.

« Incertitudes sur l’environnement du groupe »

Une nouvelle commission de gouvernance, qui avait été promise dans la foulée du rappel du Galaxy Note 7, sera en revanche bien mise en place fin avril. Mais Samsung Electronics n’a pour l’instant pas été en mesure de recruter les « cadres dirigeants étrangers qui ont l’expérience de la direction exécutive des grands groupes » et qui seraient susceptibles d’entrer dans cette commission, a détaillé M. Kwon, « en raison des incertitudes sur l’environnement interne et externe du groupe ». Samsung Electronics est le navire amiral du groupe Samsung. Son action a atteint des sommets sur la perspective de bénéfices encore plus élevés.