Ségolène Royal. | JOHN THYS / AFP

La ministre de l’environnement, Ségolène Royal, a des envies d’international. Elle a déposé sa candidature à la direction du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la plus grande agence de l’ONU, établie à New York, a-t-elle confirmé, vendredi 24 mars.

« C’est une candidature dans la continuité de la COP 21 », la conférence de l’ONU sur le climat organisée par la France fin 2015, a-t-elle dit. « L’international m’a toujours intéressée. Je me suis bien impliquée dans la COP et j’ai envie de continuer sur ce sujet, » explique la ministre, qui sort aussi un livre, Manifeste pour une justice climatique.

Mme Royal avait laissé entendre depuis plusieurs mois qu’elle pourrait briguer ce poste, un des plus influents du système onusien, sans toutefois le confirmer. « Je ne quitte pas la politique française », a pour autant assuré la candidate du PS à la présidentielle de 2007.

Des auditions rapidement

Pour ce poste au PNUD, Mme Royal dit avoir été « encouragée par beaucoup de pays côtoyés pendant la COP, notamment des pays africains ». « Ce qui me plaît est d’avoir une capacité d’action, de conviction, de négociation, de convergence », explique-t-elle, tout juste rentrée de New York, où elle a assisté jeudi à l’ONU à un événement sur « climat et développement durable ».

Depuis l’accord climatique de Paris, la ministre de l’environnement s’est notamment mobilisée sur sa ratification (137 pays à ce jour) et sur la question des énergies renouvelables en Afrique, où elle s’est souvent rendue.

Le PNUD, présent dans 170 pays, est dirigé depuis 2009 par l’ex-première ministre néo-zélandaise Helen Clark, dont le deuxième mandat se termine à la mi-avril. Les auditions des candidats devraient avoir lieu rapidement, pour une prise de fonction à l’été, selon Mme Royal.

L’administrateur est désigné pour quatre ans par le secrétaire général, Antonio Guterres, nomination qui doit ensuite être confirmée par l’Assemblée générale de l’ONU.