A moins d’un mois du premier tour de la présidentielle, le candidat de gauche a critiqué les sondages, rappelant qu’un électeur sur deux ne savait toujours pas pour qui il allait voter. | STEPHANE MAHE / REUTERS

« Au fond, peut-être que nous sommes tous des Guyanais, la réponse aux problèmes des Guyanais est dans ’l’avenir en commun’ ». Adressant un « immense salut de solidarité » à la Guyane – en proie à un vaste mouvement social et où 37 syndicats appellent à la grève générale lundi – Jean-Luc Mélenchon a repris dimanche 26 mars, lors d’un meeting à Rennes, la lettre du collectif « Sauvons la Guyane » à François Hollande, qui dresse un état déplorable de ce territoire d’Outre-mer.

Devant quelque 10 000 personnes, dont 5 000 à l’extérieur, d’après les organisateurs, le candidat de la France insoumise a dressé un parallèle entre la situation en Guyane et en métropole, il s’est interrogé: « Et si la métropole venait aussi à sombrer dans le chaos sanitaire ? (...) Dans le chaos du fait de ceux qui continuent à penser que l’énergie nucléaire ne présentera jamais aucun problème ? ». Et d’énumérer certaines de ses propositions, tels « le renforcement des services publics, la règle verte ou encore la priorité à la santé et à l’éducation ».

La résistance de Rennes à la loi El Khomry saluée

Face aux nombreux jeunes réunis dans la salle, M. Mélenchon a salué « Rennes l’insoumise », l’endroit où « contre la loi El Khomry, les gens ont eu la tête la plus dure ». Avant d’ajouter : « Si vous m’élisez, la loi El Khomry sera abolie ». Concernant les étudiants, le candidat a réitéré qu’il n’était « pas normal qu’un sur deux travaille en même temps qu’il étudie », et proposé un programme massif de construction de logements, ainsi qu’une allocation d’études de 800 euros, sous condition de ressources.

Le candidat, qui propose de revaloriser le Smic à 1 326 euros net, a à nouveau fustigé le programme de François Fillon pour qui « le Smic actuel est ce que la société française peut faire de mieux compte tenu de (sa) situation économique et sociale ». Citant la directrice du FMI Christine Lagarde, « grande bolchévique pour qui un euro investi, c’est 3 euros d’activité », il a justifié son plan d’investissement de 100 milliards d’euros.

A moins d’un mois du premier tour de la présidentielle, le candidat de gauche a critiqué les sondages, rappelant qu’un électeur sur deux ne savait toujours pas pour qui il allait voter. Ovationné par des cris de « Résistance ! », Jean-Luc Mélenchon a terminé son meeting en chantant La Marseillaise avec le public.