Alexandre Saubot, le négociateur du Medef pour l’assurance-chômage, va soumettre cinq pistes sur le sujet des contrats courts au conseil exécutif de l’organisation. | DOMINIQUE FAGET / AFP

Le sort des négociations sur l’assurance-chômage (Unédic) est entre les mains du Mouvement des entreprises de France (Medef), dont le conseil exécutif a rendez-vous, lundi 27 mars, pour une réunion décisive à la veille d’une ultime séance de discussions entre organisations patronales et syndicats de travailleurs.

Les discussions butent sur le traitement des contrats de travail de moins d’un mois, dont les syndicats font un préalable et sur lequel ont échoué en juin les précédentes négociations. Syndicats de travailleurs et patronat doivent s’accorder sur les nouvelles règles du régime d’indemnisation des chômeurs, qui perd environ 4 milliards d’euros par an et affiche une dette de 30 milliards d’euros.

Augmentation des cotisations chômage des employeurs

Alexandre Saubot, le négociateur du Medef pour l’assurance-chômage va soumettre cinq pistes sur le sujet des contrats courts au conseil exécutif de l’organisation. Selon Le Figaro, M. Saubot va proposer d’augmenter la cotisation chômage des employeurs de 0,05 point, ce qui ramènerait 270 millions d’euros par an.

En contrepartie, il demanderait la « suppression de la surtaxation des CDD de moins d’un mois (sauf CDD d’usage) décidée en 2013 et baisser de 0,05 point la cotisation des entreprises à l’AGS », le régime de garantie des salaires, ajoute le quotidien. « C’est l’une des cinq pistes » qui seront soumises au conseil exécutif autour de la « problématique de la modulation », a-t-on commenté au Medef, sans plus de précision.

Plusieurs options, selon Pierre Gattaz

« Il ne sera pas question d’augmenter le coût du travail, ni d’augmenter la taxation sur les contrats courts », a prévenu Pierre Gattaz, président du Medef, interrogé lundi matin par le site d’informations économiques Boursorama.

« On va mettre quatre ou cinq options sur la table cet après-midi, on en choisira une pour tenter une négociation. » « Je ne suis pas complètement confiant, je reste optimiste. Mais aujourd’hui, je peux vous dire que ce sont des débats importants au sein du Medef », a-t-il ajouté.

Les chances d’aboutir à un accord avec les syndicats dépendent de la décision du Medef sur les contrats courts, très divisé en interne sur le sujet. Les cinq principaux syndicats de travailleurs en font un préalable à toute signature.

Les partenaires sociaux sont sous la pression de l’élection présidentielle, alors que plusieurs candidats, Emmanuel Macron et François Fillon en tête, ne cachent pas leur intention de remettre en cause le mode de fonctionnement et de gestion de l’assurance-chômage, quitte à en confier le pilotage à l’Etat.