EDF a annoncé mardi 28 mars avoir bouclé avec succès une augmentation de capital de 4 milliards d’euros, dont 3 milliards souscrits par l’Etat français, son principal actionnaire, afin de renforcer sa situation financière.

La demande pour le milliard d’euros proposé aux investisseurs, hors Etat français, a atteint environ 1,9 milliard d’euros, soit 186 % du montant proposé, a déclaré le groupe dans un communiqué.

A l’issue de l’opération, la participation de l’Etat dans le groupe énergétique est ramenée de 85,6 % à 83,10 %, ce qui se traduit par un élargissement du flottant (part du capital librement échangeable en Bourse).

Financer les opérations de développement

Fortement endetté, EDF avait décidé en avril 2016 d’en appeler au marché pour pouvoir faire face à l’effet conjugué de la faiblesse des prix de gros de l’électricité et à de sérieux investissements à venir, comme la maintenance lourde du parc nucléaire français (appelée « grand carénage »), le rachat de la division réacteurs d’Areva ou la construction de deux réacteurs EPR à Hinkley Point (Angleterre).

Le groupe a affirmé que la production de sa recapitalisation servirait « principalement » à financer ses opérations de développement sur la période 2017-2020 et à renforcer sa « flexibilité financière », dans le cadre d’un plan d’économies, d’amélioration de la performance et de renforcement des fonds propres.