Websérie sur Arte Creative à la demande

Art of Gaming - L' art du jeu vidéo vu par ARTE. Bande-annonce
Durée : 00:22

Est-ce que le réalisme, recherché par les joueurs, comme par les créateurs, ne serait finalement qu’illusoire ? Pourquoi les zombies sont-ils devenus l’une des figures centrales des jeux vidéo ? Joue-t-on à des titres de survivalisme pour se préparer inconsciemment à la fin du monde ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles « Art of Gaming », la nouvelle websérie franco-allemande d’Arte Creative, tente de répondre.

Présentée à tour de rôle par ­Trinity, gameuse professionnelle française, et Melek Balgün, journaliste allemande et professionnelle d’e-sport, l’émission fait aussi appel à un sociologue, un artiste ou encore un politologue. Afin d’être compris du plus grand nombre, les deux spécialistes illustrent leurs propos en jouant à des jeux vidéo liés au sujet. La première saison, qui comprend vingt-quatre épisodes d’une dizaine de minutes chacun, sera mise en ligne progressivement sur le site d’Arte.

Art of Gaming - Réalisme
Durée : 07:47

Les jeux vidéo seraient-ils de l’art ? Pour Trinity, cela ne fait aucun doute. Pour autant, cela ne l’empêche pas de s’interroger : « Qui du joueur ou du game designer est l’artiste au juste ? » On réalise alors, dans un épisode passionnant, que le jeu vidéo est l’une des formes d’art qui permettent le plus une réinterprétation personnelle. Avec certains titres à succès tel Minecraft, on peut même avoir affaire à une cocréation. « Une cocréation éphémère et multiple, puisque le jeu est disponible pour un tas de personnes, au moment où toi, tu le performes », ajoute Sophie Daste, chercheuse et spécialiste du « game art ».

Mais le plus intéressant des épisodes reste celui portant sur l’idéologie diffusée. Evidemment, les adeptes des jeux de guerre sont presque toujours amenés à se mettre dans la peau d’hommes blancs prêts à défendre leur patrie, mais ce sous-genre est loin d’être le seul concerné. C’est le cas par exemple de la série des Sims et de ses messages utilitaristes et capitalistes. Un professeur norvégien, fan du groupe Nirvana, explique avoir tenté de créer, comme avatar, un génie torturé qui passait son temps à jouer de la guitare sans vouloir trouver un travail. A cause des mécanismes du jeu, il a constaté qu’il n’était pas possible de rendre un tel personnage heureux. Le bonheur étant en partie lié à la possession matérielle.

« Art of Gaming », de Fabien Benoit, Denis Parchow et Thomas Szabo (24 ×15 min).