Benoît Hamon, candidat PS à la présidentielle 2017, part de la gare du Nord à Paris pour Douai et Lille, lieu de son meeting de campagne du jour en compagnie de David Assouline. | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE/FRENCH-POLITICS POUR "LE MONDE"

Fragilisé par les nombreuses défections au sein du Parti socialiste – dont la dernière de Manuel Valls –, Benoît Hamon peut encore compter sur Martine Aubry. La maire de Lille sera présente au meeting du candidat du PS qui se tient mercredi 29 mars dans la capitale du Nord.

Ce sera l’occasion pour eux de revenir sur l’annonce, mercredi matin, de M. Valls de voter pour Emmanuel Macron au premier tour de l’élection présidentielle. Dans une déclaration à son QG de campagne à la mi-journée, Benoît Hamon a déjà lancé un « appel solennel » aux électeurs de gauche, leur demandant « de réagir » et « de sanctionner ceux qui se prêtent à ce jeu morbide ».

De son côté, Martine Aubry a rappelé dans un tweet qu’elle avait soutenu François Hollande en 2012 malgré sa défaite face au futur président à la primaire à gauche. « Ma conception de l’honneur et de l’éthique démocratique a été de mettre toute mon énergie au service de la victoire de la gauche en 2012 », a-t-elle déclaré.

Avec ce meeting à Lille, mercredi soir, Martine Aubry compte réaffirmer son soutien à Benoît Hamon. Elle l’avait soutenu dès le lendemain du premier tour de la primaire à gauche en janvier.

« Je refuse le vote témoignage »

Mais, après la défection de Manuel Valls, la question d’une candidature unique à gauche est à nouveau posée. Le candidat socialiste, à la mi-journée, a appelé au rassemblement autour de sa candidature.

« J’appelle désormais tous les électeurs, ceux qui se sont engagés dans la lutte contre les injustices, j’appelle les sociaux-démocrates intimement attachés au progrès social et à la démocratie, mais aussi le Parti communiste, les communistes et Pierre Laurent, les Insoumis et Jean-Luc Mélenchon, à réunir leurs forces aux miennes. (…)
J’ai une position centrale à gauche, je suis le seul à pouvoir créer les conditions d’une majorité de gauche pour gouverner. Je refuse le vote témoignage. »

Dans la foulée de cette conférence de presse, le secrétaire national du Parti communiste, Pierre Laurent, a appelé à une rencontre avec Mélenchon, Hamon et Jadot « dans les prochains jours », en vue d’une « candidature commune ». « C’est plus que jamais nécessaire et, désormais, possible dans la clarté », a-t-il affirmé dans un communiqué.

Hasard du calendrier, le candidat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, est en meeting également mercredi soir au Havre.