Margrethe Vestager, la Commissaire européenne à la concurrence, lors de sa conférence de presse sur la fusion des Bourses de Londres et de Francfort, à Bruxelles (Belgique), le 32 mars 2017 | AURORE BELOT / AFP

Déjà considéré comme « hautement improbable », le projet de fusion des Bourses de Londres et de Francfort a définitivement été interdit mercredi 29 mars par la Commission européenne. Margrethe Vestager, la commissaire à la concurrence européenne a annoncé :

« Les parties n’ayant pas proposé les mesures correctives nécessaires pour lever les craintes en matière de concurrence que nous avions exprimées, la Commission a décidé d’interdire la concentration. »

Elle a mis en avant le fait que « la concentration entre la Deutsche Börse et le London Stock Exchange aurait considérablement réduit la concurrence du fait de la création d’un monopole ».

Le facteur Brexit

Cette interdiction n’est pas une surprise. Cette fusion était « hautement improbable », considérait déjà Xavier Rolet, le directeur général de la Bourse de Londres, vendredi 3 mars. En cause : les relations entre les deux fiancés paraissaient de plus en plus tendues ces derniers temps, se crispant notamment sur la localisation du centre de décision du nouvel ensemble.

Et la décision des Britanniques de quitter l’UE après le référendum de juin 2016 avait davantage compliqué les négociations de fusion que ne l’avait escompté la Deutsche Börse, selon des sources allemandes.

Hasard du calendrier, la procédure de divorce doit officiellement être déclenchée mercredi à la mi-journée par la première ministre britannique, Theresa May, ce qui ouvre une période de deux ans pour mener les difficiles négociations de retrait du Royaume-Uni.