Yoni Palmier à l’ouverture de son procès en appel, le 14 mars 2017, au Palais de Justice de Paris (Ile-de-France) | BENOIT PEYRUCQ / AFP

Après l’avoir décrit comme un « prédateur appliqué » d’une « extrême dangerosité », l’avocat général Yves jannier a requis, mercredi 29 mars devant le jury de la cour d’assises de Paris, la perpétuité à l’encontre de Yoni Palmier, 38 ans, jugé en appel pour quatre assassinats, commis entre novembre 2011 et avril 2012. Ce dernier avait été condamné à la perpétuité en première instance.

Comme lors du premier procès devant la cour d’assises d’Evry, l’avocat général a par ailleurs demandé, mercredi, au jury de la cour d’assises de Paris de prononcer une rétention de sûreté de vingt-deux ans pour Yoni Palmier.

« Pendant ce procès, vous avez plongé dans l’horreur à un niveau rare », a dit M. Jannier en ouverture de son réquisitoire. Alors qu’il était resté mutique lors de son premier procès, ne reconnaissant qu’une « responsabilité » pour l’un des quatre crimes, Yoni Palmier a reconnu les faits pour la première fois lors de l’ouverture de son procès en appel, il y a deux semaines.

Selon l’avocat général, Yoni Palmier ne visait qu’à « tuer pour tuer ».

« D’abord, c’était la traque pour trouver la bonne victime, puis c’était l’affût, pour attendre le passage de la victime. Et enfin, c’était l’approche, par derrière, pour tuer à coup sûr d’un coup de feu dans la tête, et si possible dans l’arrière de la tête. »

Yoni Palmier est jugé pour quatre assassinats, commis au hasard : une femme de 35 ans, découverte en novembre 2011 dans un parking de Juvisy-sur-Orge, tuée d’au moins sept balles ; un homme de 52 ans, tué d’une balle dans la nuque dans le même parking le 22 février 2012 ; un ancien employé de banque, âgé de 81 ans, le 17 mars 2012 à six kilomètres de là, à Ris-Orangis ; une femme de 48 ans, le 5 avril 2012, dans la commune toute proche de Grigny. Ces deux derniers eux aussi tués par balle, en particulier d’un tir dans la tête.

Les éléments de l’enquête accablent l’homme de 38 ans, décrit par l’avocat général comme « manipulateur, intelligent » et « passionné par les armes » : la « grosse moto sportive bleu et blanc » aperçue dans les heures précédant les quatre homicides a été retrouvée dans un box loué à son nom, et l’arme des quatre crimes portait son seul ADN.