Donald Trump , en train d’attendre le premier ministre danois, Lars Lokke Rasmussen à la Maison Blanche, jeudi. | BRENDAN SMIALOWSKI / AFP

JEUDI 30 MARS

Le président des Etats-Unis, Donald Trump, prendra position « d’ici fin mai » sur l’accord de Paris sur le climat, signé fin 2015 par plus de 190 pays dont les Etats-Unis, a annoncé jeudi 30 mars la Maison Blanche.

« Nous sommes en train d’examiner les questions liées à l’accord et comptons aboutir à une décision d’ici le sommet du G7 [en Italie] fin mai, si ce n’est plus tôt », a déclaré Sean Spicer, porte-parole de l’exécutif américain.

Dans un discours au cours duquel il n’a pas mentionné une seule fois la question du changement climatique, Donald Trump a lancé mardi l’offensive contre les initiatives de son prédécesseur démocrate Barack Obama sur ce thème et promis un renouveau de l’industrie du charbon.

Cette initiative a relancé les spéculations sur l’attitude que la nouvelle administration entendait adopter vis-à-vis de l’accord conclu en décembre 2015 dans la capitale française pour tenter de limiter le réchauffement en cours de la planète.

LE TWEET DU JOUR

  • Une future rencontre « difficile » avec le président chinois

Alors qu’il va accueillir son homologue chinois Xi Jinping pour la première fois dans sa résidence de Floride, Donald Trump rappelle les enjeux de cette rencontre sur Twitter, faisant écho à ses thèmes de campagne : « La rencontre la semaine prochaine avec la Chine sera très difficile. Nous ne pouvons plus avoir d’énormes déficits commerciaux (…) et des pertes d’emplois. Les entreprises américaines doivent être prêtes à chercher d’autres alternatives. »

EN BREF

  • « Guerre des toilettes » : la Caroline du Nord va retirer un projet controversé

Les élus de l’Etat américain de Caroline du Nord sont parvenus mercredi soir à un accord pour retirer une loi controversée sur les règles d’utilisation des toilettes publiques par les personnes transgenres. L’ex gouverneur de Caroline du Nord, Pat McCrory, avait fait voter, quand il était encore en fonction, une loi en mars 2016 imposant l’utilisation des toilettes selon le sexe inscrit sur l’acte de naissance, déclenchant une polémique appelée « guerre des toilettes ».

Les conservateurs qui soutenaient la loi ont obtenu cependant que seul l’Etat puisse légiférer sur le sujet empêchant les municipalités ou les autorités locales de prendre leurs propres mesures anti-discriminatoires avant 2020.

  • Plus de liberté pour les militaires américains en Somalie

Les militaires américains voient leurs pouvoirs étendus pour mener des frappes en Somalie contre les insurgés islamistes shebab liés à Al-Qaïda, rapporte jeudi le Pentagone. Selon les explications d’un responsable de la défense, données sous couvert d’anonymat, ces nouveaux pouvoirs leur permettront de ne plus avoir à justifier d’une légitime défense pour mener leurs frappes aériennes, et de pouvoir mener des bombardements d’une nature plus offensive. Ils donnent également une autonomie de décision plus grande au chef des forces américaines en Afrique, le général Thomas Waldhauser.

L’administration Obama était critiquée par les militaires pour son « micro-management » des opérations de combat.

  • Le financement du planning familial en danger

A majorité républicaine, le Congrès américain a abrogé jeudi une directive de l’ère Obama destinée à sanctuariser les financements publics des cliniques du planning familial, déclenchant la colère des démocrates et de nombreuses associations de défense de l’avortement.

Après avoir été approuvée en février par la Chambre des représentants, la mesure a été adoptée de justesse par le Sénat, après un vote départagé par le vice-président Mike Pence, qui en a le pouvoir en tant que président du Sénat. Donald Trump doit désormais promulguer le texte.

  • Une pétition contre un pesticide rejetée

Préparée par plusieurs groupes environnementaux qui cherchaient à faire interdire le chlorpyriphos, un pesticide controversé, une pétition a été rejetée par l’administration Trump. Elle renverse les efforts de l’ancien président Barack Obama en vue d’interdire l’usage de ce produit sur des fruits et d’autres récoltes, après qu’une étude fédérale eut conclu que cette substance chimique pouvait avoir des effets néfastes sur le cerveau des enfants et nourrissons.