Gilles Sezionale a été élu dimanche 2 avril président de la Fédération française de natation, mettant un terme au règne du président sortant Francis Luyce, qui occupait le poste depuis 1993.

Luyce, qui briguait un septième mandat, a bien été élu dimanche au comité directeur dès le premier tour. Il a ensuite retiré sa candidature, laissant Gilles Sezionale seul candidat en lice, qui a recueilli 70,25 % des voix de l’assemblée générale.

Président de la Ligue de PACA, pharmacien à Nice, le nouveau président de la FFN, âgé de 59 ans, avait fait campagne avec plusieurs mesures phares, dont la limitation à deux le nombre de mandats, clin d’œil à peine voilé à l’inamovible Luyce (70 ans).

Campagne olympique catastrophique

Les dernières années de la présidence Luyce ont été marquées pour la natation française par une campagne olympique catastrophique en termes d’image à Rio en août 2016, et avec un bilan sportif en recul par rapport à Londres 2012 (trois médailles, dont une en eau libre, et aucun titre à Rio, contre sept médailles dont quatre titres à Londres).

Pour Alain Bernard, champion olympique du 100 m en 2008 et présent sur la liste de Gilles Sezionale, la situation s’était dégradée notamment depuis les Championnats d’Europe 2014, lorsqu’une quarantaine de nageurs avaient été sélectionnés, un nombre très élevé qui laissait supposer une sélection pas assez drastique des talents.

En août 2016 aux derniers JO, les Bleus étaient partis à 28, alors qu’une dizaine de nageurs seulement avaient rempli les critères sportifs de sélection lors des Championnats de France. Sezionale se présentait en position de force, avec le soutien d’une dizaine de présidents de ligues régionales issues de la réforme territoriale, dont certaines parmi les plus puissantes (Ile-de-France et PACA).