NICOLAS TUCAT / AFP

Entre 700 et 2 000 personnes ont manifesté pour protester contre la tenue d’un meeting de Marine Le Pen, organisé dimanche 2 avril à Bordeaux. Elles s’étaient rassemblées d’abord place de la Victoire, à quelques kilomètres du Parc des expositions de Bordeaux-Lac. Puis elles ont suivi, pour l’essentiel sans incident, un parcours à travers les rues du centre-ville, jalonnées d’une imposante présence policière.

« Ni au pouvoir, ni dans la rue, ni dans les têtes : ne laissons pas le fascisme s’installer ! » était le mot d’ordre de la manifestation, à l’appel de plusieurs syndicats et organisations dont Sud-PTT, AC ! Gironde, la CGT, Coordination Jeunes, le collectif antifasciste Le Pavé Brûlant, la CNT, le NPA, notamment. Le candidat présidentiel du NPA Philippe Poutou était là « en tant que citoyen, davantage que candidat » pour rappeler que « le FN n’est pas juste un autre adversaire électoral, mais un danger ».

Vers la fin du parcours, plusieurs manifestants, qui avaient défilé cagoulés vers la tête du cortège, s’en sont pris à des vitrines et jeté des boulons, pavés, canettes et projectiles divers sur les policiers. La police a répliqué par quelques tirs de gaz lacrymogènes, avant que la manifestation, un temps coupée en tronçons, ne reprenne son cours dans le calme, jusqu’à son terme en fin d’après-midi.

NICOLAS TUCAT / AFP