François Fillon, candidat LR à la présidentielle 2017, anime un meeting de campagne au Zénith de Toulon, vendredi 31 mars 2017 - 2017©Jean-Claude Coutausse / french-politics pour Le Monde | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE

« Est-ce que l’homme est responsable du réchauffement climatique ? », a demandé le journaliste Jean-Jacques Bourdin à François Fillon sur le plateau de BFM TV, lundi 3 avril. « Il est en partie responsable », a répondu le candidat de la droite, qui n’a pas été relancé sur la question.

François Fillon a également rappelé que son projet présentait « des mesures très ambitieuses pour que la France soit un pays exemplaire en matière de rejet de gaz à effet de serre », citant l’arrêt de « toute forme de production d’électricité à partir d’énergies fossiles ».

Sur sa proposition de supprimer par ordonnance toutes les normes françaises allant plus loin que les directives européennes en matière agricole, il a souhaité qu« on introduise dans la loi française un dispositif [par lequel] on s’interdise de surtransposer les lois européennes ».

« Il y a un marché agricole européen, il y a des normes européennes, pourquoi est-ce que nous, on ajouterait des normes supplémentaires aux normes européennes ? Ou alors il faut sortir du marché européen. »

Mais ce principe conduira-t-il à supprimer les restrictions sur les insecticides tueurs d’abeilles ? « Est-ce que cette loi correspond à une directive européenne ? Je n’en sais rien, on verra. » Les lois imposant 50 % de pesticides en moins en 2025 ? « J’abrogerai toutes les surtranspositions des normes européennes », a insisté M. Fillon.

« Je ferai confiance aux chercheurs »

Et l’herbicide glyphosate ? « Ou bien on interdit la vente de ce désherbant, ce qui est un vrai sujet. Si c’est dangereux, on peut l’interdire, bien sûr », a commencé M. Fillon, interrompu par le journaliste : « Mais c’est dangereux ! » « Oui, enfin, vous êtes un scientifique, un chercheur ? », a rétorqué le candidat. « Je ferai confiance aux chercheurs, à la science, aux gens qui savent, qui proposeront des décisions », a-t-il développé, ajoutant « déteste [r] les gens qui ont des avis tout faits sur ces questions, qui viennent d’une forme de croyance plus que de recherche scientifique ».

Pendant la campagne de la primaire de la droite, François Fillon avait estimé que « la responsabilité de l’homme était de plus en plus démontrée ».

Nicolas Sarkozy, son adversaire s’était, quant à lui, démarqué en affirmant : « L’homme n’est pas le seul responsable dérèglement climatique. »