Jérôme Revon

Débat à onze. Choisi pour réaliser le débat entre les onze candidats à la présidentielle, le 4 avril, sur BFM-TV et CNews, Jérôme Revon, 54 ans, est un habitué des grands débats présidentiels. Il a orchestré ceux de 2007 et 2012 ainsi que les soirées électorales des primaires de la droite et de la gauche.

Pape du foot. Ce quinqua est surtout célèbre pour avoir révolutionné le football à la télévision. À 22 ans, il est repéré par Charles Biétry, patron des sports de Canal+. Il devient vite incontournable, et hérite, en 1996, de la réalisation des Jeux olympiques d’Atlanta. Depuis, Jérôme Revon est réclamé par toutes les chaînes.

Sarkozyste ? En 2012, Manuel Valls, chargé de la communication de François Hollande, refuse d’abord que le débat Hollande-Sarkozy soit confié à Jérôme Revon, qu’il juge trop favorable au candidat de l’UMP. Le réalisateur, qui n’a jamais affiché ses choix politiques, a pourtant travaillé avec des politiques de tous bords.

Fasciné par Mitterrand. L’un de ses plus grands souvenirs est la dernière interview donnée par François Mitterrand à Jean-Pierre Elkabbach. Le président, très affaibli, avait évoqué sa maladie et son passé pendant la guerre. « Je n’avais utilisé que deux caméras, pour favoriser l’intimité. Je me suis attardé sur ses mains », a confié Revon au JDD.

Tristan Carné

Débat à cinq. « Garantir une stricte égalité de traitement entre les candidats » : c’est la mission qui a été confiée à Tristan Carné, 46 ans, lors du grand débat sur TF1 du 20 mars entre les cinq « gros » candidats à la présidentielle. Le réalisateur, parmi les plus en vue de la télévision française, avait également orchestré le premier débat de la primaire de la droite et du centre.

Chef d’orchestre de « The Voice ». Surtout connu pour l’émission de télé-crochet « The Voice » (TF1), Tristan Carné réalise aussi « Les Enfoirés », le « Téléthon » et « Le Grand Journal ». « Il y a des réalisateurs plus forts dans l’image et d’autres plus forts dans le talk. Lui est capable de combiner les deux. Et même de répondre à mes SMS en plein direct sur TF1 ! », s’amusait Michel Denisot.

Socialiste ? Depuis 1981, chaque candidat peut disposer d’un assistant auprès du réalisateur du débat de l’entre-deux-tours. En 2007, Tristan Carné décline la proposition de Nicolas Sarkozy. En 2012, il accepte d’endosser ce rôle auprès de François Hollande tout en rappelant ne pas être un militant mais un réalisateur.

Inspiré par Hollande. Le meeting du Bourget de François Hollande en 2012, le fond bleu, la foule immense qui acclame le candidat, c’est lui. « Ce meeting m’intéressait car l’enjeu était colossal, racontait-il dans L’Obs. Il fallait présidentialiser François Hollande. »