Le président Donald Trump a donné, au secrétaire d’Etat Rex Tillerson, pour instruction de cesser de financer le Fonds des Nations unies pour la population. | KEVIN LAMARQUE / REUTERS

Les Etats-Unis ont décidé de ne plus financer le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), a annoncé lundi 3 avril le département d’Etat. Ce fonds est destiné au planning familial et aux soins apportés aux mères et à leurs enfants dans plus de 150 pays.

Il s’agit de la première mesure concrète de la part du président Donald Trump pour réduire les financements américains à l’Organisation des nations unies (ONU). Avec 75 millions de dollars (70,3 millions d’euros), les Etats-Unis ont été en 2015 le quatrième contributeur au budget du FNUAP.

Le département d’Etat américain a expliqué cette décision par le fait que le fonds « soutient, ou participe à la gestion de, un programme d’avortement coercitif et de stérilisation involontaire ».

Le fonds dénonce une « affirmation erronée » de Washington

Dans un communiqué, le FNUAP a regretté l’arrêt du financement américain, qui se fonde, selon lui, sur l’« affirmation erronée » selon laquelle il soutient une politique d’avortements contraints et de stérilisation forcée en Chine.

« Le soutien que nous avons reçu au cours des années de la part du gouvernement et du peuple des Etats-Unis a permis de sauver des dizaines de milliers de mères de morts et de handicaps prévisibles, et particulièrement maintenant dans des crises humanitaires mondiales qui se développent rapidement », écrit le fonds. Celui-ci affiche pour objectif de « réaliser un monde où chaque grossesse est désirée, chaque accouchement est sans danger et le potentiel de chaque jeune est accompli ».

Donald Trump a rétabli en janvier une politique américaine consistant à ne pas financer les organisations internationales qui pratiquent des avortements ou fournissent des informations sur l’avortement. Le président américain a annoncé en mars une réduction de 28 % du budget alloué à la diplomatie et à l’aide internationale, notamment via une réduction, dont l’ampleur n’a pas été précisée, des financements accordés à l’ONU et à ses agences.