Un policier devant le véhicule de police incendié à Viry-Châtillon, le 8 octobre. | THOMAS SAMSON / AFP

Ils avaient été gravement brûlés lors de l’attaque aux cocktails Molotov début octobre à Viry-Châtillon (Essonne). Les deux policiers ont reçu mardi 2 avril la médaille de chevalier de l’ordre national du Mérite, des mains du ministre de l’intérieur, Matthias Fekl.

« Aucune violence commise à l’encontre de personnes dépositaires de l’autorité publique ne restera impunie. Quand on attaque un policier, on attaque la France. Elle ne l’accepte pas. Et ne l’acceptera jamais », a déclaré M. Fekl lors d’une cérémonie qui s’est déroulée place Beauvau.

Le premier policier, un adjoint de sécurité de 28 ans, a subi plusieurs greffes de la peau et passé une dizaine de jours sous coma artificiel à l’hôpital Saint-Louis, à Paris, avant d’intégrer un centre de réadaptation en Seine-et-Marne.

L’autre agent, une gardienne de la paix de 39 ans, dans la police depuis dix-neuf ans, avait également été grièvement brûlée et soignée plusieurs jours à l’hôpital Saint-Louis.

  • Les faits

Le 8 octobre, les deux policiers ont été attaqués alors qu’ils surveillaient une caméra installée près d’un feu rouge connu pour être le théâtre de vols avec violences sur des automobilistes, situé en lisière de la Grande Borne, une cité difficile à cheval sur les communes de Viry-Châtillon et Grigny, en région parisienne.

Deux autres agents, qui occupaient une seconde voiture également visée par des cocktails Molotov, avaient été moins gravement touchés.

  • Les répercussions

Cette agression avait déclenché un mouvement de colère chez les policiers, inédit par son ampleur, entraînant plusieurs semaines de manifestations nocturnes dans plusieurs villes de France.

  • L’enquête

Selon le ministre de l’intérieur, quinze personnes, soupçonnées d’appartenir au groupe d’agresseurs ayant incendié le véhicule dans lequel les agents stationnaient, sont toujours incarcérées.