La présidente-directrice générale de YouTube, Susan Wojcicki, le 5 avril, à Los Angeles. | REED SAXON / AP

YouTube, la plate-forme de vidéos de Google, a fait face ces dernières semaines à de vives critiques, notamment au Royaume-Uni, pour son manque de contrôle de l’affichage des publicités. Outre-Manche, la puissante agence Havas a même annoncé qu’elle cessait ses investissements sur YouTube. En cause, le fait que les campagnes publicitaires de ses clients s’affichaient parfois sur des vidéos illégales : comptes néonazis, proterroristes… Des critiques similaires avaient été portées par des députés britanniques lors d’une commission parlementaire, durant laquelle la plate-forme avait été accusée de participer par ce biais au financement d’organisations terroristes.

Google avait alors présenté ses excuses, et promis de donner plus de contrôle aux annonceurs sur les types de vidéos sur lesquelles s’afficheraient leurs publicités. Jeudi 6 mars, l’entreprise a annoncé qu’elle empêcherait désormais les comptes ayant réalisé moins de 10 000 vues sur l’ensemble de leurs vidéos de participer à son programme publicitaire.

Une manière, affirme l’entreprise, de bloquer la monétisation des comptes douteux. Une fois le palier de 10 000 vues atteint, Google assure que ses équipes examineront de près le contenu des chaînes candidates à son programme, avant de décider si oui ou non elles pourront être rémunérées. Le processus ne changera cependant pas le fonctionnement de la modération sur la plate-forme, qui restera basée sur les signalements des utilisateurs pour déterminer si une chaîne doit être fermée.