Justin Trudeau et François Hollande à Arras, dimanche 9 avril. | CHRISTIAN HARTMANN / REUTERS

Le président français, François Hollande, et le premier ministre canadien, Justin Trudeau, ont dévoilé dimanche 9 avril au matin un monument en hommage aux victimes de la bataille d’Arras, avant les grandes cérémonies du centenaire de la bataille de Vimy, considérée comme un événement fondateur de la jeune nation canadienne.

Devant environ 3 500 personnes, les deux dirigeants ont présenté au public le « Coquelicot de la paix », immense disque rouge en métal sur lequel ont été coulées des bottes de soldats, place des Héros-d’Arras.

Les deux dirigeants ont présenté au public une œuvre commémorative, le « Coquelicot de la paix ». | Philippe Huguen / AP

Ils ont déposé les deux derniers disques de cette œuvre en hommage aux morts et blessés durant la bataille d’Arras, soit quelque 100 000 hommes mis hors de combat côté britannique, autant dans les rangs allemands, y inscrivant des messages de paix.

Quatre-vingt mille soldats canadiens

Environ 20 000 personnes, dont une majorité de Canadiens, sont attendues dans l’après-midi au Mémorial national du Canada à Vimy (Pas-de-Calais) pour le 100e anniversaire de cette bataille méconnue, événement majeur des célébrations organisées dans le cadre du centenaire de la première guerre mondiale. Si ce chiffre est atteint, il sera cinq fois plus grand que celui du rassemblement tenu à Verdun en mai 2016.

François Hollande et Justin Trudeau ont rendu hommage aux soldats morts dans les batailles d’Arras et de Vimy. | POOL / REUTERS

Parmi les personnalités figurent aussi le prince Charles et de ses deux fils, le duc de Cambridge William et le prince Harry, la première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, et le premier ministre français, Bernard Cazeneuve.

L’offensive, qui marque le début de la bataille britannique d’Arras (9 avril-16 mai 1917), constitue un événement fondateur pour la jeune nation canadienne, devenue indépendante cinquante ans plus tôt. Car, pour la première fois, les quatre bataillons canadiens, soit environ 80 000 soldats jusque-là incorporés dans l’armée britannique, conduiront l’assaut sous leurs propres couleurs, gagnant ainsi leurs galons sur la scène internationale.