A Torcy, en Seine-et-Marne, la mosquée « Rahma » a fait l’objet d’une fermeture administrative dans le cadre de l’état d’urgence pour des prêches « légitimant le djihad armé », a annoncé le ministre de l’intérieur, Matthias Fekl, le mardi 11 avril.

« La mosquée Rahma à Torcy est le troisième lieu de prière fermé depuis le début de l’année », selon le ministre de l’intérieur. « La responsabilité des autorités est de permettre l’exercice paisible du culte dans le respect des lois de la République », a ajouté Matthias Fekl dans un communiqué.

L’imam de la mosquée et son suppléant « se signalent depuis des années par des prêches ouvertement hostiles aux institutions, aux lois républicaines, à la laïcité ainsi qu’aux Occidentaux, aux chiites et aux juifs, présentés comme des ennemis à combattre », précise l’arrêté préfectoral du 10 avril. Dans la mosquée, des livres mis à disposition des fidèles « cautionnaient », selon la préfecture, la haine des juifs et le djihad armé.

Soupçons de prosélytisme à l’école

Les deux hommes de la mosquée sont également accusés d’avoir appelé « les fidèles à prier pour les djihadistes du monde entier afin de détruire les ennemis de l’islam en France et dans le monde. » Le texte ajoute qu’ils ont apporté leur soutien à une cellule djihadiste démantelée en 2012 et 2013, et accusée d’avoir « perpétré un attentat à la grenade contre une épicerie casher de Sarcelles le 19 septembre 2012. » Il s’agissait de l’un des premiers dossiers djihadistes emblématiques en France.

Professeur de mathématiques au lycée Jean-Moulin de Torcy selon La République de Seine-et-Marne, l’imam est par ailleurs soupçonné d’avoir fait du prosélytisme au sein de son établissement scolaire, selon l’arrêté préfectoral du 10 avril.