Après l’incendie, seuls 70 chalets en bois étaient intacts sur les 300 que comptait ce site ouvert en mars 2016. | PHILIPPE HUGUEN / AFP

Les ministres de l’intérieur et du logement, Matthias Fekl et Emmanuelle Cosse, devaient se rendre mardi 11 avril en fin d’après-midi sur le camp de migrants de Grande-Synthe (Nord), détruit en quasi-totalité par un incendie à la suite « d’affrontements entre résidents », ont-ils annoncé dans un communiqué.

L’Etat est désormais à la recherche d’une solution d’hébergement d’urgence pour les quelque 1 500 migrants, principalement des Kurdes irakiens, qui résidaient dans ce camp. Après l’incendie, seuls 70 chalets en bois étaient intacts sur les 300 que comptait ce site ouvert en mars 2016. « Trois gymnases ont été mobilisés pour une mise à l’abri », a déclaré mardi midi le préfet Michel Lalande lors d’une conférence de presse.

Trois gymnases mobilisés

« Une réunion entre les services de l’Etat et la mairie se tient » mardi matin « pour décider des dispositifs d’urgence à mettre en œuvre », visant notamment à accélérer « l’accueil des migrants » dans les centres d’accueil et d’orientation (CAO), informent les ministres dans le communiqué. Ils ajoutent que des renforts policiers avaient été déployés pour « prévenir les troubles à l’ordre public ». 

Les deux ministres « assurent que toutes les mesures de protection des populations sont mises en œuvre » et « mobilisent les préfets pour ouvrir rapidement, en lien avec les élus locaux, les places supplémentaires de centres d’accueil et d’orientation (CAO) nécessaires », ont-ils ajouté dans le communiqué.

Mardi matin, le camp dit de la Linière, voulu par le maire écologiste de la commune, Damien Carême, pour en finir avec le camp voisin du Basroch, a été détruit dans sa quasi-totalité, au lendemain du gigantesque incendie.